La deuxième saison de Cerebrum s’achève à ICI Télé, et l’étau se resserre plus que jamais sur le pauvre Jules Côté, qui se démène comme un diable dans l’eau bénite pour prouver son innocence dans l’affaire des meurtres des jeunes femmes.
Pourtant débordant de bonnes intentions, l’homme toxicomane au passé criminel voit sa réhabilitation ralentie par l’emprise qu’exerce sur lui le mystérieux et sadique Angel, cette voix d’outre-tombe sortie de nulle part qui le manipule sans vergogne au téléphone (et dont on a pu déduire l’identité au dernier épisode, mardi!) Le bouillant Jules s’est même retrouvé sur la chaise du coupable. Arrivera-t-il à prouver la vérité aux enquêteurs?
Il ne reste plus qu’une heure à cet excellent deuxième chapitre de Cerebrum, qui sera présentée mardi prochain, 15 novembre, à ICI Télé. La série est disponible en entier depuis juin dernier sur ICI Tou.tv (nous vous faisions part ici de nos impressions quant au changement d’acteur interprétant le rôle principal du psychiatre Henri Lacombe, autrefois incarné par Claude Legault et maintenant personnifié par François Papineau). Peut-être avez-vous donc déjà vu cette finale sous haute tension, au cours de laquelle se scelle également le procès de Sophie Bérubé-Lacroix (Jacynthe René). Mais nous n’en dirons pas davantage pour ne pas gâcher le plaisir des téléspectateurs patients qui attendent encore le dénouement!
Ce que tout le monde a toutefois déjà remarqué, c’est le jeu de haut calibre d’Alexis Martin dans la peau d’un Jules Côté tourmenté de toutes parts, dont a beaucoup appris sur la relation tordue avec sa mère (tout aussi efficace Micheline Lanctôt) dans cette suite de Cerebrum. De plus en plus convaincu d’être devenu fou, n’en finissant plus d’hurler son désarroi sans trop d’écoute en retour, Jules, pourtant pas un personnage si sympathique de prime abord, nous a souvent fait pitié dans cette situation.
En entrevue avec Showbizz.net, Alexis Martin parle de Jules Côté comme d’un « rôle en or, très agréable et intéressant à faire ». L’acteur, qui fut emballé d’apprendre que son personnage reviendrait et gagnerait en importance dans ce deuxième volet, affirme avoir puisé dans ses propres démons pour alimenter son jeu sous la direction tout en finesse des réalisateurs Catherine Therrien et Guy Édoin.
« J’ai assez, en moi, toutes sortes de tendances pour les exacerber un peu. Je ne suis pas comme Jules Côté, mais je peux comprendre que des gens en arrivent à des extrêmes comme ça. On est tous comme ça! », a soulevé Alexis Martin.
« D’ailleurs, c’est pour ça que ça intéresse les gens. Ils reconnaissent une part d’eux-mêmes, là-dedans. Ils ne se l’avoueront pas, mais ils le reconnaissent! »
Est-ce que certaines scènes de Cerebrum ont été plus ardues à tourner pour un artiste de la trempe d’Alexis Martin, qui a tout figuré dans sa carrière, du drame le plus déchirant à la comédie la plus pure? Oui, mais peut-être pas pour les raisons qu’on imagine...
« Ça se fait dans le plaisir, curieusement. C’est ça, mon métier. C’est ça que j’ai à faire. Ça n’a pas été troublant. Ç’a même été agréable. Ce qui était difficile, c’était la température. Il faisait – 20 dehors. On a passé des nuits à tourner dehors, et on faisait de longues journées. Ça, c’était difficile. Les conditions de tournage au Québec ne sont pas faciles! Les équipes techniques, comme les comédiens, on donne beaucoup... »
En plus de préparer une fresque théâtrale sur Jack Kerouac destinée au Nouveau Théâtre Expérimental au printemps avec son ami Daniel Brière, Alexis Martin est également de la troisième et ultime saison des Mecs, qui vient d’arriver sur ICI Tou.tv. Lisez ici notre critique de cette conclusion.
L’auteur Richard Blaimert avait déjà annoncé travailler sur une troisième saison de Cerebrum, mais on n’en sait pas plus à ce sujet pour l’instant.
En cours d’été, Claude Legault s’exprimait sur son abandon de Cerebrum, un choix qu’il a dû effectuer à contrecoeur. Plus de détails ici. Le comédien nous parlait aussi de son retour au travail tout en douceur, ici.
