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Une grande finale douce-amère pour 5e rang

5e rang

Lundi soir était diffusée la grande finale de 5e rang.

Après six saisons, nous avons dû faire nos adieux aux habitants du petit village de Valmont, lieu névralgique pour la mafia et autres organisations criminelles dangereuses.

L'épisode s'ouvre sur une magnifique scène entre Marie-Luce et Charles. Celle-ci donne le ton pour une finale douce, remplie de nostalgie et d'amour. D'ailleurs, Marie-Luce aura aussi un bel échange avec Nathalie, qui s'exile au Costa Rica. Voir Kim accepter d'emménager avec Jean-Michel nous a aussi remplis de bonheur, tout comme de constater que l'idylle entre Fred et Gladys n'était pas qu'éphémère.

Mais, au-delà des bons sentiments, il y a aussi beaucoup d'action dans ce dernier chapitre. Il y a d'abord le directeur Yves Ménard qui se fait arrêter pour avoir vendu des informations à la mafia. Si cette histoire de taupe au sein de la SQ nous apparaît un peu étriquée, elle apporte une bonne dose de rebondissements, qui se révèle assez satisfaisante.

Puis, évidemment, il y a cette poursuite dans les rues de campagne pendant laquelle Fred, Simon et Charles se lancent à la rescousse de Marie-Luce, kidnappée par Tina. C'est l'issue de cette chasse à l'homme haletante, dans une carrière abandonnée, qui, pour nous, apporte l'amer dans le doux.

La façon dont cette scène a été montée, la manière dont Marie-Luce surgit de nulle part, démenottée et chancelante, nous agace profondément. Tellement que nous nous questionnons à savoir si c'était vraiment ainsi que les auteurs avaient décidé de clore la série. François Papineau nous confiait en entrevue qu'il y avait eu des tournages imprévus en janvier dernier. Et si l'idée de départ avait été de tuer Marie-Luce, mais que les remords ont fini par gagner les scénaristes qui ont changé leur fusil d'épaule? Tout ça reste une théorie, mais plus on regarde cette scène, moins elle fait de sens.

Aurait-on préféré voir Marie-Luce mourir avec Tina? Cela aurait été tragique, certes, mais cette conclusion aurait marqué les esprits... probablement davantage que celle-ci, politiquement correcte, qui nous laisse un peu sur notre appétit.

Malgré ses petits défauts, cette finale se conclut dans la légèreté et la convivialité alors que nous nous propulsons dans un passé rapproché où tous les personnages mènent une existence paisible. Crédible après tout ce qu'ils ont vécu? Plus ou moins. Réconfortant et consolateur? Tout à fait.