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Reprendre un rôle qu’on avait oublié : Marilyse Bourke nous raconte son expérience Nuit Blanche 2

Une journée, la voilà procureure de la couronne, la suivante, une mère violente ou encore la femme d'un motard. Cet automne, Marilyse Bourke excelle dans des interprétations bien distinctes les unes des autres avec Indéfendable, Après le déluge et Alertes dans nos écrans.

Les comédiens ont l'habitude de naviguer dans la peau d'un personnage à un autre, mais qu'arrive-t-il lorsqu'ils enterrent un rôle? Est-ce possible d’en ressusciter un enfoui dans la case des oubliés?

Lorsque la série Nuit blanche a annoncé sa reprise, Marilyse, qui vogue pourtant facilement entre ses différents mandats, a dû faire face à cette question. Et elle nous confirme qu'il s'agit bien là de tout un défi! Comme on l'apprenait en conversation avec Julie Hivon, l’histoire renoue où elle s’était éteinte il y a deux ans. Nous nous sommes entretenus avec Marilyse pour en discuter avec franchise.

Showbizz.net : Ça s’est bien passé de te replonger dans l'univers de Nuit blanche?

Marilyse : « Je t'avoue que... pas tant. On arrête toujours de jouer un personnage, mais en général au moment où tu termines, tu sais si ça revient ou pas. Je me suis rendu compte que, comme quand on étudie quand on est jeune, même si l'examen n’est pas tout de suite, ce que tu as appris reste. Mais l’année suivante, tu vas dire "mon dieu, j'ai déjà tout oublié", ton cerveau a mis l'information dans la corbeille. C'est un peu ça, moi, mon cerveau avait tout mis dans la corbeille. On dirait que je n’y avais plus accès. Je me disais "Voyons, comment je faisais Marlène dont?" »

Showbizz.net : Surtout que Marlène est un personnage un brin distinct de ce que tu joues souvent...

Marilyse : « Exact! J'avais vraiment fait des choix physiques, j'avais des sensations différentes, j'avais même des maux de cou quand je faisais Marlène. Il y avait des choses d'elle loin de moi. Alors je me suis retapée l'an un, j'ai relu mes textes et mes notes. Et je me fais toujours une histoire de ce qu'elle vit. J'ai repris du début, pour essayer de ressentir la bonne affaire. Et quand j'ai recommencé, je me suis dit "Est-ce que je suis à la bonne place?" Et finalement je l'ai repris, mais ça a été différent. »

Showbizz.net : Cette suite représente tout de même une belle preuve d'engagement du public, les gens ont embarqué. Comment ton personnage va-t-il continuer de nous surprendre pour que l’on y croie?

Marilyse : « J'aime bien dire qu'elle va faire une maudite grosse erreur, qui va miner pas mal sa vie par la suite. Elle devra contenir... Et déjà qu'elle est toujours sur le bord d'exploser et que je l'ai vraiment faite comme un presto qui n'a pas de soupape, tu te doutes qu'un moment donné, ça va sauter. Elle va se mettre un doigt dans l'engrenage, et là, la main va y passer. C'était super à jouer! »

Showbizz.net : Aura-t-on l'impression de « boucler la boucle » à la fin des 8 épisodes de la saison deux?

Marilyse : « Pas mal. Ils ont bien fait ça. Si ça ne revient pas, c'est tout à fait satisfaisant. Mais il y aurait moyen de faire un an trois. »

La comédienne, confiante et excitée d'être sur le plateau, nous inspire une continuité exaltante à Nuit blanche, sur Prime Vidéo au printemps prochain. Au final, le jeu d'acteur, c'est peut-être plus semblable à la trigonométrie qu’au vélo. Ça s'oublie, mais ça se réapprend aussi, suffit d'y mettre le temps, les bouchées doubles (et d'avoir un certain talent, semblerait-il!).

Partagez-vous notre enthousiasme à découvrir la suite de l'intrigue? D'ailleurs, lisez-en plus sur l'expérience de Brigitte Lafleur, qui remplacera une comédienne connue au sein de la distribution principale.

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