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LOL : Qui rira le dernier : À crouler (hélas!) de rire!

Visionnement de LOL : Qui rira le dernier

Hilarant, tordant, « pissant » : cherchez n’importe quel synonyme de « drôle », il s’appliquera à LOL : Qui rira le dernier, la nouvelle émission humoristique qu’anime Patrick Huard sur la plateforme Amazon Prime Video et qui sera en ligne le 6 janvier.

Avec cette adaptation toute québécoise du succès mondial LOL : Last One Laughing (né au Japon, puis transposé dans une panoplie de pays, dont le Mexique, l’Australie, l’Inde, la France, l’Espagne et le Canada anglais, avec Jay Baruchel à la barre) et par le biais de Prime Video, les vedettes d’ici Marie-Lyne Joncas, Rachid Badouri, Yves P. Pelletier, Arnaud Soly, Christine Morency, Laurent Paquin, Richardson Zéphir, Virginie Fortin, Mathieu Dufour et Édith Cochrane rayonneront à travers 240 pays et territoires (dans des versions étrangères sous-titrées). Le monde entier verra de quelles folies le Québec est capable! Anik Jean signe la musique de cette relecture locale produite par Attraction, qui était en discussion avec Amazon depuis longtemps pour mener ce projet à terme.

Le concept de LOL : Qui rira le dernier est extrêmement divertissant. Les 10 personnalités comiques ci-haut mentionnées se côtoient dans un manoir… où elles n’ont pas le droit de rire. Et seulement sourire? Le moins possible.

Le tournage dans la résidence de luxe a duré six heures (en mai dernier) et, pendant ces six heures, les participants (qui ne connaissaient pas leurs adversaires à l’avance) ont dû demeurer stoïques. Une dizaine de caméras réparties un peu partout dans la grande maison épient le moindre de leur faciès. Patrick Huard, dans son immense pièce au mur bardé d’écrans, les surveille également de près, des crampes aux joues et au ventre à force de retenir ses éclats d’hilarité. Huard est absolument parfait dans ce rôle de « bad cop », d’arbitre sévère qui s’amuse follement du désarroi de ses convives.

Il ne s’agit donc pas de ne pas s’esclaffer seulement pendant quelques minutes, le temps d’un numéro; c’est vraiment en continu, des heures durant, que nos pauvres cobayes ne doivent pas esquisser le moindre rictus joyeux. Alors que, devant eux, autour d’eux, constamment, leurs collègues multiplient les pitreries, grotesques ou subtiles, pour les faire craquer. Costumes, perruques, danses ridicules, propos stupides, flatulences, moqueries envers autrui, spectacles improvisés : tous les moyens sont bons pour faire flancher l’ennemi!

Sur papier, le défi peut sembler facile. Mais on constate rapidement qu’il ne l’est pas du tout! Nos colocataires ricaneurs se pincent les lèvres (presque au sang!), se tordent le visage, détournent le regard, croisent les bras, se mordent l’intérieur des joues pour ne pas céder. Ça en a quasi l’air souffrant, par moments!

Nous, on se gâte!

Heureusement, le téléspectateur, lui, a le droit de se bidonner, et on se gâte en grand! Car les efforts déployés sont à la hauteur de la mission imposée. Et quand des humoristes se mettent en tête de faire rire, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Virginie Fortin qui enlève son pantalon pour exhiber une bobette à l’effigie du visage de Patrick Huard, Yves P. Pelletier qui offre une bizarroïde leçon de diction en son personnage de Cherze Siachon, Christine Morency qui pète à proximité du visage d’Arnaud Soly… Vous aurez tout vu et entendu à la fin des six épisodes.

Un costumier et une petite scène sont également à la disposition de nos clowns tristounets pour quiconque voudrait offrir une prestation en bonne et due forme. Christine Morency y déclame un poème pour le moins naïf de son enfance, alors qu’un Laurent Paquin en grande forme y chante qu’il a une « grosse graine », au milieu d’un alignement de burlesques poupées gonflables. C’est si absurde que, nous, on aurait déclaré forfait au premier ver! Des invités surprises (comme Dominic Paquet et Réal Béland attriqués en techniciens maladroits) viennent aussi brouiller les cartes.

À certains instants de la compétition retentit une alarme qui permet aux joueurs de relâcher la tension et de rire tous ensemble… quelques secondes seulement! Après quoi, les airs boudeurs regagnent les visages.

À la première « offense », celui ou celle surpris(e) à rigoler reçoit un carton jaune, qui fait office de sérieux avertissement. Après quoi, c’est le carton rouge, qui indique le chemin de la sortie.

LOL : Qui rira le dernier contient un effet addictif. On veut absolument savoir quel concurrent repartira gagnant. À la fin du deuxième épisode, on laisse entendre qu’un membre du groupe devra plier bagage, mais on n’a aucune idée qui. Le vainqueur, c’est-à-dire la personne qui aura réussi à ne pas glousser (ou à peu près) de tout l’enregistrement, repartira de l’aventure avec 100 000 $ à remettre à la cause de son choix.

Il n’y a que sur Amazon Prime Video qu’on pourra visionner LOL : Qui rira le dernier, à compter du 6 janvier. Il faut donc être abonné au service pour en profiter. Une deuxième saison pourrait voir le jour si le succès est au rendez-vous.