Corneille avait une panoplie d’idées préconçues en se pointant au premier tournage de La Voix. Il croyait craquer pour un tel genre d’artiste, prévoyait être interpellé par tel style musical. Et finalement…
« J’ai très vite compris qu’il fallait que je lâche prise », a raconté l’auteur-compositeur-interprète, rencontré par Showbizz.net lors d’un tour guidé du plateau de La Voix offert aux journalistes, avant les fêtes. « Je pensais me fier sur un type de critère ou un autre pour choisir. Et tout ça est passé par la fenêtre! J’ai vite compris que j’avais très peu de contrôle sur ce qui se passait. Et tant mieux, parce que, finalement, j’ai pu juste me fier à mon instinct et mon coeur. Tout ce qui était cérébral et un peu intellectuel, je l’ai mis de côté et j’ai suivi mon instinct. »
Ne demandez pas à Corneille s’il a beaucoup de projets à son agenda cet hiver. Sa première moitié de 2023, l’interprète d’« Avec classe » la consacrera quasiment entièrement à ses élèves de La Voix. Le nouveau droit du concours de TVA s’amorce ce dimanche et se terminera à l’écran le 2 avril, et toute la première moitié de la saison est déjà filmée, mais le quatrième mousquetaire du panel de juges (avec Marc Dupré, Marjo et Mario Pelchat) tient à avoir l’esprit libre pour jouer adéquatement son rôle de pédagogue. Déjà, Les Louanges et Dashny, de Star Académie 2021, ont déjà profité de son coup de pouce professionnel (il avait repéré le premier sur Internet et invité le deuxième à se produire en duo avec lui), et on comprend à demi-mots que le parrainage ne fait que commencer.
« C’est quelque chose que je sais depuis longtemps, que la deuxième moitié de ma carrière irait dans ce sens-là : la transmission, l’accompagnement d’artistes, produire, réaliser, écrire et mettre mes connaissances et mon expérience au service de la relève. Je suis rendu là dans ma vie professionnelle. Je l’ai déjà fait sporadiquement, mais je ne m’étais jamais dédié à ça à 100 %, et "La Voix" me permet de le faire », a résumé Corneille, qui dit être un coach à l’image du papa qu’il est (ses enfants ont 12 et 6 ans, voyez-les ici) : réconfortant.
« Les candidats ont déjà assez de pression, ils sont déjà assez anxieux quand ils viennent. Moi, le rôle que je me suis donné, c’est justement d’être le contrepoids à ça, de baisser la pression, l’anxiété et le stress. C’est ma façon d’être parent, aussi. La pression et l’anxiété viennent assez naturellement à l’être humain; naturellement, on veut impressionner et être aimés, et je n’ai pas envie d’en ajouter. Au contraire, j’ai envie que l’expérience soit plaisante. C’est ce qui va permettre aux candidats de se donner le droit d’être exactement qui ils sont, sans se censurer ou cacher des pans de leur personnalité, en pensant que ce n’est pas assez beau. Ce qui nous touche tous, c’est la vérité. »
Notre ange gardien des talents de demain aura inévitablement un penchant pour les voix soul et R&B en cours de processus. « Mais c’est aussi là que je suis le plus sévère, parce que c’est ce que je connais le mieux », a-t-il sifflé, admettant avoir acquis « une belle leçon » au fil des auditions à l’aveugle. « L’émotion n’a pas vraiment d’étiquette. Des chanteurs qui ne sont pas du tout soul ou R&B m’ont surpris et m’ont donné le goût de me vendre à eux, à elles, parce que je les voulais dans mon équipe. Et ça, je ne l’ai pas vu venir! »
Côté plaidoiries, Corneille saura-t-il user de son talent pour les mots pour convaincre ses coups de coeur de joindre ses rangs?
« Je dis de belles phrases! Quand je les veux, je joue un petit peu de violon! Mais c’est vraiment par passion, parce que je veux tellement les avoir dans mon équipe! »
La neuvième saison de La Voix prend son envol ce dimanche 15 janvier, à 19 h, à TVA.
