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Nathalie Simard partage un message important au sujet de l’affaire Julien Lacroix

Publication Facebook de Nathalie Simard

Nathalie Simard ne cessera jamais de prendre la parole au nom des victimes d’agressions sexuelles et de militer pour davantage d’éducation auprès des jeunes et un meilleur accompagnement de ceux et celles qui osent dénoncer.

La chanteuse et animatrice, qui, doit-on le rappeler, a dénoncé son propre agresseur, le producteur et impresario Guy Cloutier, en 2004 (celui-ci a ensuite été condamné à 42 mois de prison), avoue ne pas connaître en profondeur les situations des victimes alléguées de l’affaire Julien Lacroix. Celle-ci a ressurgi dans l’actualité la semaine dernière avec la parution du dossier L’affaire Julien Lacroix, deux ans plus tard – Des cicatrices et des regrets, dans La Presse. Il en a été question à Tout le monde en parle, il y a quelques jours.

Or, lorsqu’invitée à se prononcer à ce sujet par Showbizz.net mercredi soir, sur le tapis rouge de la première du spectacle A Capella Héros, de QW4RTZ (dont vous pouvez lire notre critique ici), Nathalie Simard en a profité pour réitérer son important message.

« C’est difficile, parce que je ne suis pas au courant », a précisé Nathalie d’entrée de jeu, lorsque nous lui avons demandé son opinion.

« Mais je sais une chose. Ce que je peux dire par rapport à ça, c’est que chaque victime d’agression sexuelle a tendance à minimiser ce qu’elle a vécu. Je pense que c’est le genre de phénomène qui existe actuellement. Cela dit, je ne peux pas me prononcer davantage, parce que je n’ai pas parlé aux victimes. Je trouve ça juste bien triste, et j’ai hâte que ça arrête! »

Nathalie Simard perçoit surtout dans ce nouveau tourbillon médiatique un signal supplémentaire d’urgence qui devrait alarmer encore davantage nos décideurs.

« J’ai hâte que notre gouvernement installe des cours dans nos écoles, auprès des jeunes. Qu’est-ce que c’est, une agression sexuelle? Une inconduite sexuelle? Le consentement? Il faut éduquer nos jeunes. Il faut le faire! Il faut arrêter de jaser, jaser, et il faut agir. Parce que ça brise des vies... », a déploré Nathalie Simard.

« À la base, les jeunes garçons font ça parce qu’on ne leur a pas appris, on ne leur a pas montré. Mais je suis certaine que les hommes font partie de la solution. Nous, on vient d’une génération silencieuse, où c’était un sujet tabou et on ne parlait pas de ça! On fermait nos gueules! Là, on est ailleurs. On arrive en 2023 et il est temps qu’on se réveille et qu’on éduque nos jeunes. Et je suis certaine qu’en éduquant les jeunes, les garçons et les filles, on va arriver à quelque chose. C’est avec la prévention et la sensibilisation qu’on va arriver, au moins, à diminuer cette problématique-là. »

Guérison

Nathalie Simard, qui n’avait pas accès aux réseaux sociaux au moment de sa propre sortie publique sur les abus qu’elle a subis, estime-t-elle que les canaux virtuels font partie de la solution, ou qu’ils empirent le fardeau des victimes?

« Je pense que toute forme de dénonciation sera toujours bonne. Oui, ça peut nous faire avancer, et dans certaines causes, ça peut faire reculer. C’est dommage, parce que ce qu’on veut, c’est que les victimes passent par le système de justice… mais notre système de justice a de la misère! Alors c’est pour ça que plusieurs ministres se penchent à préparer des tribunaux spécialisés, qui feront, je crois, une énorme différence dans notre système de justice. Ça va donc inciter les femmes à aller devant les tribunaux, parce qu’elles vont enfin avoir gain de cause. Parce qu’il y a un gros manque d’information à ce niveau-là aussi. »

Nathalie Simard donne toujours des conférences pour soutenir les victimes et partager son expérience. Elle ira d’ailleurs en offrir une à Cuba dans quelques jours avec son amie Chantal Lacroix, et est aussi parfois invitée par le gouvernement. Elle accorde aussi de son temps, à titre d'ambassadrice, à la Maison la Grande Ourse Montérégie, toute première maison dédiée aux survivantes d'agressions et de violences à caractère sexuel au Québec.

« Je suis toujours là. Pour moi, c’est important. C’est une forme de guérison. Chaque fois que j’en fais une, c’est comme un petit "plaster". Et je suis contente d’aider, de donner au suivant, de donner de l’information, de soutenir cette cause. Oui, c’est important pour moi! »

Rosalie Vaillancourt a également pris la parole dans la foulée de la résurgence de l'affaire Julien Lacroix, dans les derniers jours. Après avoir admis vivre des moments difficiles, le week-end dernier (détails ici), l'humoriste s'est montrée rassurante quelques heures plus tard (plus d'informations ici).

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