En compagnie de ses deux invités, Patrick Huard a décidé d'aborder à son émission un sujet chaud, soit la diversité corporelle, ce qui a mené à un échange pertinent et riche.
Mélissa Bédard est notamment revenue sur une publication-choc (voyez-la ici) qu'elle a faite récemment. « Les gens n'étaient pas prêts à voir un dos dénudé et des bobettes. C'est René Wilkin qui m'a inspirée parce qu'elle est allée à Bonsoir bonsoir un soir et elle s'est fait ramasser, pas sur sa performance vocale incroyable, mais sur son poids. Ça m'affecte grandement. On dirait qu'on a encore peur de s'ouvrir là-dessus. J'ai senti le besoin de m'exposer pour dire : " Heille! En dessous de mes beaux vêtements. Je suis de même." Il y a des gens qui m'ont écrit des messages [épouvantables]. Ce qui m'a surpris, c'est que c'était surtout des femmes. »
« L'écran crée une distance qui fait que la personne croit que je n'irai jamais lire ce qu'elle écrit », explique-t-elle. « C'est un problème collectif. II faut voir plus de diversité. Les gens sont habitués à voir le même type de personnes. »
Phil Roy enchaîne : « Au-delà de le voir, on peut-tu arrêter de le souligner quand on voit un cas de diversité? ». Comme Patrick Huard l'a mentionné, l'humoriste parlait ici à mots couverts de Julie dans Occupation Double, qui a, malgré tout, pavé le chemin à une amélioration collective.
Patrick Huard a ensuite soulevé une question intéressante : « Présentement, je ne m'aime pas. Je me trouve un peu gros. Est-ce que c'est insultant quand je dis ça? »
Mélissa Bédard a répondu : « Moi, je ne trouve pas ça insultant parce que c'est toi avec toi-même. » Alors que Phil Roy a plutôt dit ceci : « Il n'y a pas si longtemps, moi j'aurais été prompt de répondre : " Heille! Ç'a été facile ta vie!" Mais, ça ne t'enlève pas le droit de dire que tu te trouves trop gros ou trop mince. ».
On le répète : on aime beaucoup La tour. Les sujets sont pertinents, les analyses aussi et les intervenants, toujours rigoureux tout en étant divertissants. Nous avons également eu droit à des moments de grande sensibilité, comme celui-ci. Bravo à Patrick Huard et son équipe!