Pier-Luc Funk joue définitivement l’un des plus grands rôles de sa carrière dans le quatrième volet de Plan B, en ligne depuis deux semaines sur ICI Tou.tv Extra.
À peine sorti de trois mois de prison pour petits larcins, pourtant pétri de nobles intentions, son Jessy Bonin trouve rapidement le moyen de se mettre les pieds dans les plats et de s’embourber à nouveau dans la criminalité. On découvre rapidement que son passé est encore pire que ce que lui-même garde en mémoire. Nous vous en disons plus sur l’intrigue de la série réalisée par Jean-François Asselin, ici.
« Un ti-cr*sse de "pas fin" », voilà comment Pier-Luc dépeint son personnage en entrevue avec Showbizz.net. « Mais un "pas fin" brisé, qui était tellement le fun à jouer! Dans les premiers épisodes, on voit que Jessy est quelqu’un de tout croche, qui n’a pas une bonne vie. Il malmène les autres, il ment, il vole. Il est constamment en mode survie, et il essaie de s’en sortir. Jessy est brisé par le milieu d’où il vient, mais il va tourner ça à son avantage. On comprend quel est son vrai but dans la vie, par rapport à toutes ses blessures. C’est vraiment une série qui bouge, avec beaucoup d’action dans chaque épisode, des scènes de cascades, de grosses émotions et de remises en question. Je suis vraiment emballé par le résultat! Vraiment, vraiment, vraiment content, et vraiment fier. Ç’a été un gros tournage, et on en a vécu, des affaires! »
Effectivement, Pier-Luc Funk en a « vécu, des affaires » à la caméra de Plan B, rôle qui lui a été gracieusement offert, une rareté dans le milieu de la télévision. Car le comédien, non content de seulement jouer l’excellent texte de Jacques Drolet, a effectué lui-même toutes les cascades accomplies par le téméraire Jessy, en plus de, vous l’aurez remarqué, changer de look (cheveux rasés, cicatrice dans le sourcil, faux tatouage). Son Jessy court pour ne rarement s’arrêter, enjambe les clôtures, se bat et se débat, se cache et, comme le veut le concept même de Plan B, revient – et plusieurs fois! – en arrière. Souvent, le jeune homme à l’allure brute et sale ne comprend même pas ce qu’il vit. Funk a donc dû se donner physiquement, comme jamais auparavant.
« Je me tenais hydraté et je mangeais beaucoup sur le lunch! C’était physiquement vraiment dur. Je voulais vraiment tout faire moi-même. Je suis dans toutes les scènes; quand je ne suis pas là, c’est qu’on voit le personnage de Jessy petit [interprété par le jeune Oscar Desgagnés, NDLR]. Dès la première journée, j’étais là de la première à la dernière scène. »
L’acteur, qui s’est beaucoup inspiré du film Dog Pound pour construire la réalité fictive de Jessy, n’envisageait absolument pas de camper ce dernier sans se prêter lui-même aux cascades exigées par la production… et ce, sans même savoir « jusqu’à quel point » celle-ci détenait un bon contrat d’assurance pour le protéger!
« C’est comme si j’avais une grande envie de réaliser cet exploit, de faire tout ce que mon personnage fait. Autant les batailles, que de me pitcher en bas d’un camion et de conduire le camion, c’est moi qui le fais. C’était important pour moi, et ça m’excitait beaucoup. Quand je lisais les textes, ça m’excitait de savoir que mon personnage allait manger un coup de poing sur la gueule! Quand j’arrivais sur le plateau, j’avais hâte de faire la scène et je n’avais pas le goût de laisser un cascadeur la faire à ma place. Si j’étais pour jouer la blessure d’avoir mangé un coup de poing dans la face, je voulais aussi recevoir moi-même le coup de poing dans la face! »
Pier-Luc, qui rêvait de ce type d’expérience depuis longtemps, a reçu l’aide d’un coordonnateur de cascades nommé Tyler pour encadrer ses prouesses corporelles. « Je l’aime énormément, et on a développé une belle chimie ensemble. Il n’a pas cherché à m’empêcher de faire quoi que ce soit; il m’a pris par la main et m’a dit que, si je voulais les faire, on allait les faire comme il faut. »
Bien sûr, l’artiste est ressorti avec quelques égratignures de son séjour dans les rues de Montréal qui composent le décor de Plan B. « Mais rien de majeur », précise-t-il. « Je me suis "sratché" dans le front, fait mal à la mâchoire, des nœuds dans le dos… mais rien de trop grave! »
Il qualifie néanmoins l’aventure de « galvanisante ». « Je pense que je ne veux plus jamais, ne plus faire mes propres cascades! »
Le bagage « tellement pas unidirectionnel » de Jessy, dixit Pier-Luc Funk, lui vient en grande partie de ses parents, des êtres tout aussi confus que lui, son père (Patrice Robitaille) et sa mère, Sandra (Évelyne Rompré). Jessy sera prêt à tout pour réunir sa famille, en déni total par rapport à la réelle existence que ses géniteurs lui ont imposée (et qui s’éclaire pour le téléspectateur au fil des six épisodes).
Or, si, à l’écran, le rapport père-fils s’avère complexe, Pier-Luc Funk était transporté de joie de retrouver dans Plan B Patrice Robitaille, l’un des mentors qui l’accompagnait sur le plateau du film Un été sans point ni coup sûr, qui fut en 2008 son premier engagement professionnel, alors qu’il n’avait qu’une douzaine d’années. Robitaille personnifiait alors… son père!
« Il était alors comme mon grand frère. Puis, c’est devenu mon ami. Je le trouvais bon. Il me montrait comment faire ce métier-là. De le recroiser, 15 ans plus tard… Il n’y a personne d’autre que j’aurais été plus content de voir jouer mon père! », complète en riant celui qu’on verra aussi dans Les révoltés, une autre série d’envergure de Club illico d’ici la fin de l’année, et qui se consacre aussi à l’écriture de projets, pour la télé et le cinéma, avec ses complices Jean-Carl Boucher et Pascale Renaud-Hébert.
Pier-Luc Funk posait récemment en une d’un magazine avec sa conjointe, Virginie Ranger-Beauregard. Voyez le magnifique couple ici.
Pier-Luc est l’un des invités de ce dimanche 12 mars, à Tout le monde en parle. Voyez les autres convives de la soirée ici.