Le bonheur a gagné un peu de tonus et égratigne davantage en cette deuxième saison à l’antenne de TVA.
À preuve, certains téléspectateurs se sont offusqués, en janvier, de blagues qui allaient peut-être trop loin au sujet des prêtres et de la pédophilie, à un point tel que Michel Charette a dû intervenir à un certain moment sur les réseaux sociaux pour calmer le jeu. Remémorez-vous l’affaire ici.
Bien que signée par François Avard et Daniel Gagnon, deux maîtres de l’humour caustique, et annoncée comme une critique de notre société moderne, la comédie n’avait pas généré de gros tollé, à ses débuts l’an dernier. Le deuxième chapitre actuellement en ondes écorche un peu plus, avec des vannes adressées à peu près à tout ce qui bouge, de l’environnement aux ados laids, en passant par les Bed and Breakfast, le cannibalisme et les épiceries fines.
Une évolution de ton qui réjouit pleinement Michel Charette, interprète du pauvre François Plante qui ne vit pas exactement son rêve de campagne bucolique espéré lorsqu’il a plaqué un lucratif job de professeur et vie en ville pour aller se ressourcer dans un retour à la terre. Le comédien se dit satisfait de plusieurs améliorations qui ont été apportées à l’émission cette année.
« Les gens tripent beaucoup plus qu’à la première saison », a souligné l’acteur en entrevue avec Showbizz.net, plus tôt cette semaine.
« Le nouveau réalisateur [Yannick Savard a succédé à Alain DesRochers derrière la caméra pour l’an deux, NDLR] a insufflé une nouvelle énergie et a homogénéisé "la patente". On joue tous dans le même "show", c’est plus égal au niveau de l’interprétation. Les auteurs sont allés plus loin, on est plus concis, le montage est plus serré... »
« François Avard et Daniel Gagnon sont plus corrosifs, plus incisifs, plus mordants. C’est ce qui fait que la série est intéressante. Ce qu’on montre à la télévision, ce sont des choses qu’on dénonce, qui sont inacceptables, mais dans le rire, la satire, l’humour. Si ça fait grincer des dents, tant mieux, on a atteint notre objectif! »
Pour l’heure, l’équipe du Bonheur ne sait pas encore si une troisième saison figure dans les plans de TVA, même si les dirigeants de la chaîne sont apparemment contents du résultat.
« Ça brasse beaucoup à TVA, de ce temps-là, on le sait », a mentionné Michel Charette, faisant référence aux récentes coupures encaissées par le réseau de Québecor. « On est tributaires de bien des affaires. Mais les cotes d’écoute sont là, les gens embarquent; on est dans le top 3 de TVA, et les gens de TVA sont contents. Ça me ferait beaucoup de peine que ça ne revienne pas pour une troisième saison, pour qu’on puisse boucler la boucle. Et qu’il finissent par avoir du fun à leur maudite ferme, à un moment donné! (rires) Alors, j’attends, on va voir, mais j’ai confiance. »
Prenez note ici de la date de conclusion de la deuxième saison du Bonheur à TVA, dans quelques jours. La série est présentée le mercredi, à 21 h 30.
Michel Charette est également de la distribution d’une nouvelle série qui s’amorcera bientôt à Séries Plus. Plus de détails ici.
