Ce dimanche marquait déjà la mi-année pour la vingtième saison de Tout le monde en parle. L'émission, menée par Guy A. Lepage, n'a pas manqué de faire parler cet automne, alors qu'elle osait plus que jamais sortir des sentiers battus dans ses choix d'entrevues.
Au-delà des politiciens, personnalités publiques et chroniqueurs d'actualité qui se rassemblent traditionnellement au rendez-vous hebdomadaire, cette année, certains invités ont beaucoup fait jaser. C'est le cas, entre autres d'un criminel notoire plus tôt cette saison, puis, cette semaine, d'une visite de chiens-influenceurs, une décision qui s'est avérée plutôt polarisante.
Nous avons profité d'une rencontre avec l'animateur pour adresser ces critiques des téléspectateurs, auxquelles il ne répond tout simplement plus. « Je pense que cette année, on a une excellente demi-saison. Je suis super content de faire cette émission-là et je suis au-dessus de la mêlée. Tu as aimé ça? Tant mieux. Tu n’as pas aimé ça? Tant pis. »
Il explique que la production et son équipe de recherchistes forment un groupe qui est loin d'être homogène. Ainsi, chaque semaine, les sujets proposés vont dans toutes les directions. Et comme le public, chacun d'entre eux doit faire preuve d'ouverture d'esprit pour accueillir les idées, parfois exubérantes. Le cas de Tout pour mon toutou, en est d'ailleurs un exemple.
« On m'a montré ça et j'ai dit "ark, je déteste ça, ça ne m'intéresse pas". Mais les deux que je pensais allaient dire comme moi, elles ont dit, "c'est trop flyé, il faut les inviter". Alors j'étais tout seul, devant neuf personnes. Ça a duré deux secondes, puis j'ai dit "OK, excusez, c'est moi qui n'ai pas compris" », nous raconte-t-il.
Guy teinte ses entrevues de son opinion, mais ultimement, il reste rarement de glace devant ses invités, aussi déroutants soient-ils. « Le monde a bien vu que je ne trippais pas sur les petits caniches, mais ça ne m'a pas empêché de poser les questions que j'avais à poser et de livrer l'information. »
Est-ce que cette polémique générée par tous les commentaires ne prouve pas simplement qu'il s'agit d'un mal nécessaire, d’appeler des gens qui ne font pas l'unanimité à s’exprimer tout haut, au risque de recevoir de la critique négative de semaine en semaine? À ce, Guy A. répond que « Oui, mais ma théorie, c'est que quand il y a des émissions sur la première chaîne, disons La soirée est encore jeune, tous ceux qui écoutent cette émission-là sont à la même place. De temps en temps, il peut y avoir des petits dérapages, mais en général, c'est assez consensuel. Mais quand tu fais une émission qui a un, deux millions de cotes d'écoute, tu es obligé de gérer la diversité des opinions. Ça fait longtemps que j'ai compris ça. »
Il poursuit : « Quand RBO a commencé à CIBL, je n'ai jamais eu aussi peu de critiques de ma vie, alors qu'on était pourris! Mais j'ai passé toute ma vie à avoir ces cotes d'écoute là. RBO, les Bye bye, Un gars, une fille, Tout le monde en parle, les galas... Y'a tout le temps quelqu'un qui n'aime pas ça. Et là, ça fait assez longtemps que je fais ça pour me dire, un, il a le droit de ne pas aimer ça, et deux, j'ai le droit de penser que ça valait la peine de le faire. Qui m'aime me suive, en fait, c'est un peu ça. Je n'ai plus aucun désir de me justifier. Si tu aimes ça, on revient la semaine prochaine, si tu n'aimes pas ça, il y a plein d'autres postes gratuits. »
Guy A. Lepage conclut, complice, en soulignant que « si toutes les personnes qui ont déjà écrit "je ne regarderai plus jamais TLMEP" sur les réseaux sociaux, l'avaient fait pour vrai, tu ne serais pas en train de me poser des questions à ce sujet. »
Le populaire talk-show se poursuivra en 2024 dès le dimanche 21 janvier à 20 h, sur les ondes de Radio-Canada.