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Voici ce qu'Un gars, une fille réserve aux fans dans son grand retour

Notre critique

Au printemps dernier, Guy A. Lepage et Sylvie Léonard faisaient au public le cadeau de quatre épisodes spéciaux d'Un gars, une fille, en l'honneur du 25e anniversaire de la série originale. Aguichante surprise, cette production a permis aux fans de retrouver le couple, 20 ans après leur finale, diffusée en 2003. Dans cet aperçu, les protagonistes, désormais dans leur soixantaine, étaient les mêmes, aussi bien définis, mais faisant face aux enjeux modernes de la société actuelle. Avec les enfants maintenant grands et la banlieue devenue ennuyeuse, la courte histoire nous plongeait dans la dynamique du duo, dans sa conquête du parfait condo montréalais.

Cette fois, c'est une saison complète de 10 émissions qui a été écrite et tournée, d'une part, parce que le public en redemandait, et d'autre part, parce que les auteurs savaient qu'ils tenaient quelque chose de bon. Le premier épisode sera disponible dès le 4 janvier 2024 sur TOU.TV. Voyez les premières images de ce qui vous attend et nos photos des comédiens lors du visionnement de presse, plus bas.

Maintenant installés dans leur tour à condo de la métropole, Guy et Sylvie constatent que la ville, comme tout le reste, a bien changé. Sylvie, avec son doctorat de sexologie en poche, se cherche un emploi. Guy, comme consultant, commence à se sentir dépassé. Ils essaient tant bien que mal de jongler avec le quotidien de citadins branchés.

Entre les réunions de copropriété, présidées par nulle autre que Geneviève (Geneviève Brouillette), et les soupers de famille avec leur fille Camille (Anyjeanne Savaria) partageant sa vie avec Mau (Camille Léonard), une personne fluide de genre et un peu détestable, les amoureux sont aussi attachants qu'avant, dans toute leur tendresse et leurs anicroches.

Dans ces nouveaux épisodes, la marginalité continuera de donner des maux de tête à Guy et Sylvie avec, entre autres, l'arrivée de la copine (Éléonore Loiselle) de leur protégé Charlot (Jean-Christophe Leblanc), qui ne se présente pas tout à fait comme ils l'avaient imaginée. De leur côté, les inimitables Loulou (Louise Richer) et Daniel (Daniel Brière) sauront à nouveau surprendre leur couple d'amis.

Il faut dire que la production n'a pas eu peur de soulever la complexité de certains enjeux, en exploitant ses personnages aux âges et orientations variées, avec des opinions tranchées et parfois, même contradictoires. Ce qui est marquant? Dans tous les débats qu'elle met en lumière, cette série réussit à ouvrir la discussion sur des dualités, sans être condamnante, sans diaboliser une position, quelle qu'elle soit. C'est humain, simplement, et tout à fait comique.

En entrevue, Guy explique que c'est dans la réaction que cela provoque que réside l'intention. «Y'a des gens qui s'identifient à Guy, d'autres à Sylvie, d'autres à nos enfants.. Et ça, c'est bien important, je trouve. Parce que personne n’a l'opinion absolue. Et ça me permet de traiter de tous les sujets. »

C’est dans cet objectif qu’une majorité des interprètes soumettent leurs idées pour les saynètes, étant donné que les scénarios de Guy A. Lepage sont inspirés de la vraie vie. La participation de Luc Provost, que l'on connaît comme Mado La Motte et que l'on voit au dernier épisode, a d'ailleurs mené à l'une des meilleures scènes de la suite, avec Élise (Élise Guilbault) : un moment dans un spectacle de drag, tellement loufoque qu'il semble caricaturé, mais dont les grandes lignes sont tirées de faits vécus par le comédien.

Toujours dans l'esthétique et la facture visuelle qui marquaient la série à ses débuts, les deux protagonistes feront leurs adieux au père de Guy (Pierre Lebeau) qui... leur fera à nouveau de faux espoirs. Ils croiseront le chemin de sa conjointe Mélanie (Mahée Paiement) et de son fils Anakin (Mattis Savard-Verhoeven). Cette première apparition ne passera pas sous le radar.

Si l'édition spéciale donnait le ton, cette fois, on se plonge à 100 % dans Un gars, une fille avec cette saison plus que satisfaisante, toujours conçue dans cette dynamique si simple, qui tourne autour des discussions authentiques de gens ordinaires. Pas étonnant que le sitcom ait gagné une vingtaine de gémeaux et qu'il ait été traduit dans plus de 30 pays (ce qui en avait fait, en 2014, la série la plus adaptée au monde). Parions que cette suite sera aussi auréolée d'éloges.

La distribution compte aussi quelques caméos, comme Louis-José Houde, France Beaudoin, Charles Tisseyre et Pénélope McQuade.

Un gars, une fille est à visionner cet hiver sur TOU.TV et à l'automne 2024 sur les ondes d'ICI télé.