Publicité
Entrevue

L'autrice d'Indéfendable explique sa finale de saison explosive

Indéfendable

Après plusieurs mois difficiles, après la perte de son conjoint et complice de travail, Richard Dubé, l'autrice d'Indéfendable, Izabel Chevrier, constatait ce jeudi l'engouement entourant la finale de saison qu'ils avaient concocté en duo. Un moment de fierté qui était évidemment teinté d'une immense tristesse.

Au lendemain de la diffusion de cette finale explosive, dans laquelle deux personnages importants ont perdu la vie, nous nous sommes entretenus avec Izabel Chevrier, qui nous explique sa démarche créative ayant mené à ce point d'orgue brutal.

« C'est sûr que ça m'a beaucoup touchée de voir la réaction de l'auditoire. J'étais très émue aussi, hier, de regarder ça sans Richard, parce qu'on l'avait écrit ensemble, évidemment. J'aurais aimé qu'il vive toute l'émotion de l'auditoire, parce qu'hier soir, c'était incroyable. Ça l'est encore ce matin », explique d'abord Izabel en parlant de son état d'esprit.

Elle poursuit : « Pour moi, c'est très puissant dramatiquement ce qu'on a créé, puis la réaction des gens, elle est très, très vivante. Les gens sont bouleversés, les gens aiment ces personnages-là comme si c'était leurs pairs. Pour moi, ça veut dire qu'on a vraiment réussi à rentrer dans leur cœur. »

L'autrice nous explique que la finale s'est décidée avec la demande de la comédienne Nour Belkhiria d'avoir plus de disponibilités pour elle, après deux ans de quotidienne. Plusieurs options ont été envisagées, mais c'est l'explosion qui semblait la plus logique pour l'autrice, qui a ainsi scellé pour de bon le sort de ces deux personnages.

« Tu sais, faire une quotidienne, c'est comme un peu entrer en religion. C'est-à-dire que quand t'embarques là-dedans, c'est extrêmement engageant. T'as beaucoup de difficultés à faire autre chose. C'est tellement prenant. Quand t'es un lead role, je ne parle pas des personnages épisodiques, tu dois te consacrer à ça à 100 %. Et puis, Nour, elle a des ambitions d'aller passer des auditions en Europe, d'essayer d'y décrocher des rôles. Elle a beaucoup de famille en Europe. Donc, après avoir fait 2 ans de quotidienne, l'école, tout ça, où ça s'est extrêmement bien passé, elle m'a signifié le désir d'avoir plus de disponibilités pour pouvoir, bien sûr, travailler ici, mais aller faire des auditions puis décrocher des rôles en Europe. Donc, à partir de là, moi, je n'ai pas le choix. »

D'ailleurs, nous vous dévoilons ici l'un des nouveaux projets télé de la comédienne.

Izabel Chevrier poursuit : « J'ai eu une envie de mettre à l'écran ce qu'on appelle la synchronicité. Tu sais, parfois, il y a des gens qui vont partir de chez eux 5 minutes plus tôt, et puis qui vont mourir dans un accident sur l'autoroute 5 minutes plus tard. S'ils étaient partis à l'heure où ils devaient partir, ils seraient encore vivants aujourd'hui. »

« Pour Inès, c'est le coup de fil de son père. Le coup de fil de son père, s'il était rentré 30 secondes plus tôt, carrément, elle aurait encore été avec André sur le trottoir. Alors, c'est à André qu'elle aurait demandé un lift jusqu'à l'hôpital [...] Quand on regarde, qu'on analyse l'arc qu'ils ont les deux [Inès et Legrand], c'est fou comment ils étaient interreliés. L'un avait toujours une conséquence sur l'autre. Les gestes de l'un avaient toujours une conséquence sur l'autre, que ça soit Legrand sur Inès ou Inès sur Legrand. »

Il n'y a donc aucun retour possible, les deux personnages sont bien morts, précise l'autrice qui s'est amusée des commentaires remplis d'espoir des adeptes sur les réseaux après la diffusion de l'épisode.

Évidemment, tout ce branle-bas de combat apportera son lot de changements dans la quotidienne, dont nous aurons l'occasion de vous reparler bientôt.

Il faudra bien sûr être au rendez-vous, l'automne prochain, pour voir la suite, dont l'écriture est déjà bien avancée.

Rappelons que nous nous sommes aussi entretenus avec Martin-David Peters, interprète de Frédéric Legrand, qui a eu un deuil à faire en apprenant le sort de son personnage.