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L’autrice de STAT est fière d’avoir traité de ce sujet dans la série

STAT

De toutes les thématiques abordées dans la première saison de STAT (qui s’achevait la semaine dernière à ICI Télé avec une puissante conclusion que nous vous racontons ici), laquelle tenait le plus à coeur à l’autrice de la série, Marie-Andrée Labbé?

Cette dernière a, de fait, ratissé large dans ses sujets dans la dernière année, traitant notamment de violence conjugale, d’anorexie, de jeu compulsif, de consommation, de choc post-traumatique, de rituel de sudation, des mères porteuses et autres problématiques brûlantes d’actualité. Le tout, bien sûr, sur fond d’enquête maison nous amenant tous à nous demander : mais qu’a-t-il bien pu arriver à François (Daniel Parent)? Les hypothèses des adeptes sont nombreuses; voyez-en un aperçu ici et ici.

Rétrospectivement, les raisons de se réjouir et de s’enorgueillir sont donc nombreuses pour l’âme de STAT, et Marie-Andrée Labbé se dit fière de plusieurs éléments de sa fiction.

« C’est l’avantage d’une quotidienne : on est installés longtemps », soulève cette dernière, en entrevue avec Showbizz.net. « Au début du projet, je pensais que la nuance serait peut-être moins possible, étant donné qu’il faut "puncher", garder l’intérêt. Mais, au contraire…! »

« C’est un endroit où on peut présenter des personnages complexes et nuancés, parce qu’on a le temps de les expliquer. Je suis fière de la création des personnages, et d’à quel point on a réussi, ensemble; parce que c’est aussi une conversation avec les acteurs. Je vois ce qu’ils donnent, et ils m’inspirent pour l’écriture. La balle passe d’un camp à l’autre, et c’est vraiment inspirant. D’avoir créé des personnages attachants, mais pas parfaits. Nuancés. Complexes, malgré la rapidité et les défis techniques qu’on connaît. Mon personnage d’Emmanuelle [Suzanne Clément], je suis fière de ses contradictions, de ses complexes. »

« Le public qui semble suivre "STAT", c’est certain que je suis heureuse de ça. Sinon, d’avoir mis l’amitié de l’avant. De redonner les lettres de noblesse aux amitiés, en opposition à la famille. Dans "STAT", les familles sont compliquées! (rires) Les personnages retombent sur leurs pattes quand ils sont entourés de leurs amis, et je trouve que ç’a été bien compris par le public. Ça, je suis fière », ajoute Marie-Andrée Labbé.

Or, si celle-ci devait ne nommer qu’une seule intrigue qu’elle jugeait pertinent d’exposer, elle choisirait celle de la tuerie dans un bar LGBTQ+ et sa drag queen en quête de justice. On sait que, dans la réalité, les violences envers les drag queens se sont, hélas, accentuées depuis deux ans. Remémorez-vous ici ces événements survenus dans STAT en février… et encore à la page deux mois plus tard, avec toute la controverse entourant Barbada et ses lectures aux tout-petits dans les bibliothèques!

« Je suis fière d’avoir pu rendre hommage à l’histoire de la drag queen qui a poignardé son agresseur », relate Marie-Andrée Labbé avec un petit rire. « Le fait qu’on soit collés à l’actualité – pas complètement, mais beaucoup, parce que ça va vite – et qu’on livre des textes qui sont tournés rapidement, ça me permet de prendre une histoire arrivée dans l’actualité et d’en faire ma version. Dans ce cas-ci, c’était ça; on avait entendu l’histoire, mais on ne l’avait pas vue. »

« De montrer cette image-là, du talon haut qui sauve la vie de plusieurs gens, je trouvais ça beau. J’avais le goût de le montrer à l’écran. Donc, je suis fière! »

Rappelons d’ailleurs que Marie-Andrée Labbé fait équipe avec une alliée précieuse, c’est-à-dire son amoureuse, dans l’écriture de STAT.