Au terme d'une troisième saison qui nous aura fait passer par toutes les émotions - entre les rires, les larmes et le dégoût - un nouveau Roi de la jungle a été couronné à Sortez-moi d'ici ce dimanche, soit Jean-Michel Anctil.
Pour se rendre à cette ultime étape, l'humoriste a dû affronter le cercueil de la mort, rempli d'insectes et de batraciens, puis plonger inlassablement dans un conteneur rempli d'eau glacée afin de relever le dernier défi. Un moment qui a poussé les trois campeurs dans leurs derniers retranchements.
Au lendemain de cette victoire aux allures hollywoodiennes, nous nous sommes entretenus avec Jean-Michel Anctil, qui a bien voulu nous raconter comment il a vécu cet ultime défi glacé.
« Juste d'entrer dans l'eau, c'est tellement chaud dehors », lance-t-il d'emblée. « En plus, on venait de faire des cercueils, donc on était déjà presque déshydratés à cause de la température qu'il faisait, la température assommante. Et là, t'embarques dans de l'eau qui est à 8 degrés, ce qui est environ 46 ou 48 degrés Fahrenheit. Ça te saisit, et là, c'est le souffle qui te coupe. »
Il poursuit : « Mais là, t'as pas la tête plongée dans l'eau. Et là, quand tu plonges la tête dans l'eau, on dirait que ton cerveau fait "Qu'est-ce que tu fais là sans dessein?", sors de là. »
Il nous explique sa technique qui lui a permis de battre le sportif du camp sur son propre terrain : « Moi, j'ai fait des allers-retours. Je n'ai pas fait d'arrêt pour reprendre mon souffle. Je plongeais, je ressortais, je plongeais, je ressortais. Et je me cognais la tête chaque fois en sortant aussi. J'étais vraiment épuisé. »
Quand je suis sorti, quand j'ai déposé la dernière brique et que je me suis écroulé sur la passerelle après, j'étais vidé, vidé, vidé. Je me suis dit "Au moins, je suis allé jusqu'au bout".
En ce sens, Jean-Michel Anctil estime que c'est le défi le plus difficile qu'il a eu à affronter durant son séjour au Panama.
L'humoriste nous raconte être revenue de cette aventure avec une nouvelle vision de la vie : « Il faut apprendre à ralentir un peu. On est tellement stimulés et sollicités à gauche et à droite que, des fois, de prendre le temps d'arrêter... »
Il s'explique : « Là-bas, on n'avait pas de montre et pour reprendre une expression des Îles-de-la-Madeleine, "on n'a pas l'heure, mais on a le temps". Prendre le temps aussi de discuter avec les gens autour et de s'intéresser à ce que les autres vivent, ça, j'ai beaucoup aimé. Je pense qu'il y a beaucoup de monde qui gagnerait d'aller passer du temps dans la jungle, ça leur ferait du bien. »
L'artiste nous parle un peu de sa Fondation, Au Trait d'union Québec, qui a bénéficié de son séjour dans la jungle : « Ça fait plus de 20 ans que je suis impliqué dans la région de Québec pour la prévention du décrochage scolaire. Le Trait d'union est là, à Québec, mais un peu partout au Québec aussi, on a fait des spectacles pour ramasser des sous pour la prévention du décrochage scolaire.
C'est un organisme qui, à la base, a été mis sur pied parce que des jeunes se préoccupaient du bien-être d'autres jeunes, et moi, je trouvais ça le fun de voir que ces jeunes-là disaient, "bon, regarde, il y en a qui n'ont peut-être pas les mêmes outils que nous, mais si on peut les aider pour leur assurer un avenir meilleur, bien tant mieux". Pour moi, ça, c'est ce qui m'a touché, puis je suis resté impliqué dans la cause depuis plus de 20 ans. »
Nous offrons nos plus sincères félicitations à Jean-Michel pour son parcours étonnant à Sortez-moi d'ici, marqué par une blessure pour laquelle il conserve à ce jour des séquelles. Et nous espérons revoir les « Rambo bro » un jour dans notre petit écran!
Rappelons que nous avons récemment reçu une bonne nouvelle concernant Jean-Michel Anctil et l'un de ses projets bien-aimés.



