Finaliste à Sortez-moi d'ici, Gino Chouinard s'est incliné ce dimanche face à Jean-Michel Anctil, après avoir dû arrêter l'ultime défi, dans l'eau glacée, avant la fin. Une décision difficile qui aura été prise en toute connaissance de cause par l'animateur, qui a voulu protéger sa santé. Au lendemain de la diffusion de cette finale émouvante, marqué par le geste altruiste de Brigitte à l'égard de Gino, l'animateur a bien voulu revenir sur cette aventure qui a été plus difficile qu'on le pense pour lui.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce ne sont pas les défis éprouvants qui ont occasionné le plus de soucis à Gino Chouinard, mais bien la vie sur le camp, comme il nous l'indique en entrevue : « J'ai eu deux creux, moi, vraiment, pendant l'aventure. La quatrième ou cinquième journée, ça faisait comme trois, quatre nuits que je ne dormais pas bien. J'étais vraiment brûlé, épuisé. Et, à la fin, c'était pareil, ça faisait comme, mon Dieu, deux, trois nuits que je ne dormais pas à la fin. Alors, non, j'étais fatigué, épuisé, brûlé, vidé. Pas nécessairement par les défis, mais par la vie au camp. La vie au camp, elle était intense! »
Il nous explique : « On nous réveillait vers 6 h 30, 7 h 45 le matin, et on ne terminait jamais nos galas de fin de soirée avant minuit. C'est arrivé une fois. On terminait à 1 h ou 2 h du matin souvent. Donc, c'était de courtes nuits, déjà, de 4 h, 5 h. Et en plus, il s'agissait que je n'en dorme pas deux sur les cinq. Alors, je tombais à des nuits de 3 h peut-être. Ça, je l'ai trouvé difficile. »
L'animateur estime que les raisons de son insomnie étaient multiples : « Je pense qu'il y a la chaleur, le bruit de la jungle. Jean-Michel qui ronfle, tout ça, c'était des facteurs aggravants. Habituellement, moi, j'ai de bonnes nuits de sommeil. Je dors bien d'habitude. Ce n'est pas parce que je dors dans un lit de camp que je dors mal. Si j'ai à dormir, je dors. Mais là, ça a été vraiment complexe. Alors ça, ça m'a vidé, ça m'a épuisé. »
Cet état de fatigue n'a pas empêché Gino Chouinard de s'illustrer comme un leader naturel au sein du groupe de campeurs, rôle qu'il occupait depuis des années aussi du côté de Salut Bonjour.
« Je pense que leader par l'action, c'est ce que je retiens le plus », lance-t-il avant d'ajouter : « C'est que j'essaie de faire les choses toujours du mieux possible en incluant les autres. Je pense que c'est à ça qu'ils ont fait référence. C'est à ça que faisaient référence mes amis de Salut Bonjour, quand ils me parlaient d'un bon capitaine, je crois aussi. Alors, je l'ai accepté! Pas le choix! »
Quand on lui parle de moments difficiles dans la jungle, Gino cite évidemment son premier défi, qui a mis à rude épreuve sa peur des hauteurs : « J'en suis encore marqué. Je n'ai clairement pas combattu ma peur des hauteurs, ça, c'est certain. Même que je pense que ça l'a amplifié dans ce cas-là. »
Il aborde aussi l'ultime épreuve, qu'il a dû abandonner à quelques secondes de la fin : « La dernière épreuve, pour que j'abandonne, pour que mon corps me force à abandonner, c'est parce que je me suis rendu à la limite de ce que je pouvais faire. Je mettais ma vie en danger si je retournais dans l'eau, c'était certain. Alors j'ai choisi à 30-40 secondes de la fin de m'arrêter, d'accepter que là j'avais atteint ma limite. Je l'avais presque atteinte dans les autres épreuves, mais là vraiment je l'ai atteinte au point de me dire que c'était terminé. »
Si je plongeais, sincèrement, je pense que là j'aurais développé quelque chose d'autre, de l'angoisse, de l'anxiété, une claustrophobie. Là, je n'aurais vraiment pas respecté ce que ma tête et mon corps me demandaient de faire. Je pense qu'il faut s'écouter parfois.
Toutes nos félicitations à Gino Chouinard pour son parcours aussi divertissant qu'inspirant!



