Ce mardi, les productions Aetios et Radio-Canada conviaient les médias pour le visionnement des premiers épisodes de la toute nouvelle quotidienne, Antigang, qui prendra la place convoitée qu'occupait STAT jusqu'à présent. Avec cette nouvelle proposition, le réseau espère évidemment connaître un succès similaire à ceux des précédentes quotidiennes, District 31 et STAT, qui ralliaient chaque jour près de 1,5 million de curieux. Après avoir vu les deux premiers épisodes (d'une durée spéciale d'une heure chacun), peut-on affirmer que le résultat est à la hauteur? Absolument!
Dès les premières minutes, les téléspectateurs suivront le Sergent Jean-François Bégin (Patrice Robitaille) et son escouade spéciale sur le terrain, dans le cadre d'une saisie de drogue, 300 kilos de cocaïne. Ce qu'ils trouveront viendra bousculer l'équilibre déjà très précaire entre ces enquêteurs et les membres du crime organisé qu'ils surveillent. Des photos des membres de l'escouade Antigang avec leurs familles trônent sur le mur de l'appartement vacant; un geste de trop, une menace à peine voilée qui vient brimer le code de conduite non écrit entre enquêteurs et bandits. Dès lors, certaines questions se posent. Y a-t-il une taupe à l'intérieur d'Antigang qui a fait couler l'information avant la saisie? Veulent-ils vraiment s'en prendre aux familles des enquêteurs? Jean-François Bégin et son équipe vont remuer ciel et terre pour comprendre ce qui se passe. Dans la foulée, le cadavre d'une personne d'intérêt est retrouvé. Les secrets vont alors commencer à surgir, autant pour les criminels impliqués que pour l’escouade d’élite Antigang, néanmoins déterminée à faire échec au crime organisé en suivant les plus grands criminels de Montréal.
L'autrice Nadine Bismuth signe les textes de la quotidienne, d'après une idée originale de Luc Dionne, qui agit également comme précieux collaborateur. Le fruit du travail accompli dans les derniers mois - avec l'appui d'Annie Trudel, spécialiste anticorruption, et Guy Ouellette, ancien membre de la SQ et de l'escouade Carcajou - s'avère particulièrement réussi et va ailleurs de ce qu'on avait vu dans District 31. L'action est au rendez-vous dès les premières minutes, alors qu'on fait la rencontre des nombreux personnages que nous côtoierons tous les soirs de la semaine, autant du côté des policiers que des criminels. Accrochez-vous, il y a beaucoup de détails dans ces premiers épisodes, mais c'est pour le bien de la cause! Dans la bouche des personnages, les dialogues, régulièrement ponctués d'humour, semblent particulièrement réalistes. D'ailleurs, plusieurs situations que vous verrez dans la série ont été inspirées par la réalité, confirme Luc Dionne.
Dans ce contexte, une distribution toute étoile réussit à nous captiver dès les premiers instants, devant la caméra habile de Danièle Méthot. Patrice Robitaille a certainement la trempe pour tenir ce projet sur ses épaules, comme il en avait fait la démonstration précédemment dans L'Appel. À ses côtés, Catherine Trudeau, Fabien Cloutier, Karine Gonthier-Hyndman, Irdens Exantus et Vincent Graton forment une escouade expérimentée et fascinante. Pas de fausse note de ce côté. Même chose pour les « tannants » de l'affaire, parmi lesquels figurent les excellents Sébastien Ricard et David Giguère. Avec eux, on ne risque pas de s'ennuyer, d'autant plus que leur entourage s'annonce divertissant. On apprendra à connaître tout ce beau monde dans les prochaines semaines, autant d'un point de vue "professionnel" que privé, et vous verrez que l'autrice s'est éloignée des clichés. En outre, on nous souffle à l'oreille que le personnage de Léane Labrèche-Dor ne sera pas de tout repos. Ça promet!
Dès le début de la saison, vous verrez qu'il semble y avoir un quiproquo sur une quantité de cocaïne saisie dans le Port de Montréal. Ce n'est pas une information négligeable. Plus encore, l'enquêteur au fédéral Bruno Monette, joué par Patrice Bélanger, n'a pas l'air net du tout et c'est voulu. On nous laisse entendre qu'il y aura plus d'un ripou dans cette histoire, qui promet de nous captiver tout l'automne et plus encore.
C'est à ne pas manquer, du lundi au jeudi à 19 h, à compter du lundi 8 septembre sur les ondes de Radio-Canada.





