Antoine Olivier Pilon est présentement parmi les têtes d'affiche d'un nouveau film d'envergure au grand écran, Chez les beaux-parents, aussi connu sous le titre de French Girl, dans sa version anglaise originale. En entrevue, le comédien nous avouait avoir eu un large plaisir à découvrir une autre facette de son art, grâce à cette production qui regroupait de grands noms d'ici... et des Américains bien connus d'Hollywood. Si les critiques sont partagées, notons que le film romantique est un projet du célèbre Luc Picard, un réalisateur pour lequel Antoine n'avait que de bons mots.
Dans ce long-métrage, il interprète « le personnage de Junior, qui est comme un « adulescent, (rires) si on veut ». Il explique : « Il habite dans l’ancien poulailler de la ferme de son père, il veut désespérément être comme un adulte, un policier aussi, et il est désespéré d’être autonome, indépendant, mais il est encore très sensible. Il a cette rivalité-là avec son père qui est vraiment intéressante, il tripe sur les arts martiaux, tu sais, il a une affiche de George St-Pierre au-dessus de son lit... Donc c’est ça, c’est un beau personnage à interpréter! »
J’ai aimé travailler sur un projet qui présente la collaboration de deux cultures différentes, les États-Unis et le Québec. Je trouve ça vraiment chouette, je regarde le film puis j’ai l’impression de regarder un film américain, mais avec 60% de Québécois dedans. Puis, je suis fier de venir du Québec quand je regarde ce film-là, c’est quelque chose que j’aime. Je pense qu’il est construit d’une façon qui rend ça très accessible pour le montrer au reste du monde.
Même la campagne de presse de l'œuvre, qui a eu lieu en partie au Québec, mais également aux États-Unis, l'amène à faire la promotion de notre culture unique, parfois incomprise. « Je n’ai pas l’impression qu’on rit de ça, je pense qu’il y a des gens qui sont peut-être un peu challengés par ça, ça fait qu’ils peuvent essayer de paraître hautains, ou de nous regarder de haut, tandis qu’il y a d’autres personnes des fois qui sont super passionnées, qui sont super investies à comprendre. J’aime vraiment le français qu’on parle. J’ai envie d’aller travailler en France, d’aller travailler aux États-Unis, mais quand je voyage pis que j’ai ce dialecte-là qui est le québécois, je suis vraiment fier de parler cette langue secrète, un peu. Je trouve ça vraiment beau et je regarde des projets sur l’histoire du Québec un peu, puis plus je creuse, plus je trouve ça fantastique, notre héritage. »
Parmi la distribution, il a eu la chance de retrouver Évelyne Brochu, qui faisait son éducatrice dans le tout premier film dans lequel il a joué il y a bientôt quinze ans, Frisson des Collines. Enfin, une autre rencontre l'a grandement ému sur ce plateau, une qu'il n'aurait jamais pu imaginer se concrétiser.
Avoir la chance de travailler avec Vanessa Hudgens aussi. J’étais à 10h de route de Montréal en Gaspésie, où j’ai grandi, et je regardais High School Musical avec ma sœur. Et de penser qu’un jour on travaillerait ensemble, c’est beaucoup à digérer, mais c’est comme un magnifique cadeau de la vie. Elle était super fine, vraiment.
Antoine Olivier Pilon conclut en laissant planer qu'une carrière internationale n'est peut-être pas si loin devant : « On a eu la chance d’aller au festival de films de Santa Barbara, puis il y a des contacts qui se font là-bas, il y a des mains qui se serrent puis je sens un peu ça qui commence à s’ouvrir tranquillement, je trouve ça vraiment chouette. »