Depuis 2015, les organisateurs du Festival d'été de Québec programment une soirée pour les adeptes de country, un genre en pleine ébullition aux États-Unis, et de plus en plus populaire au Québec. Après avoir invité de très gros noms - comme Keith Urban, Brad Paisley et Luke Combs l'an dernier notamment - le FEQ a fait le pari plus audacieux, cette année, d'inviter un nouveau venu, dont la réputation provient davantage de Tik Tok que des stations de radio qui commencent tout juste à le programmer. Pari qui a porté ses fruits puisqu'une foule massive, constituée surtout de jeunes, s'est présentée. Il faut dire qu'encore une fois, la température était de notre côté.
« C'est une folle folle première fois », s'est exclamé Zach Bryan à propos de cette première visite dans la Capitale-Nationale, après son entrée en matière réussie sur « Open The Gate ». Visiblement étonné de l'attroupement devant lui, le chanteur spécialisé dans le red dirt country a enchaîné avec « God Speed ». Charismatique à souhait, la star de 27 ans a rapidement rallié les fans, qui - ô surprise - connaissaient toutes les paroles de ses chansons. En injectant une bonne dose de rythme, voire de rock, à ses ballades, notamment avec une armada de musiciens pour l'appuyer (banjo, violon guitare steel et violoncelle y étaient notamment), Zach Bryan s'est assuré d'offrir un spectacle riche qui allait captiver les néophytes autant que les connaisseurs.
« Je n'ai jamais joué devant autant de monde », a-t-il lancé, carrément ému et reconnaissant devant le succès de cette soirée magique. « Chaque fois que je lève les yeux, je ne peux pas le croire », a-t-il ajouté plus tard, toujours sous le choc. À l'ordre du jour, ses meilleurs morceaux, comme « Something in the Orange », « Dawns », « Condemned », « Sun to Me » et plusieurs autres. Ce sont une vingtaine de titres qui garnissaient le programme chargé de la soirée. Pendant ce temps, les danses en ligne, en bottes de cowboys et chapeau à la main, se multipliaient au parterre, une initiative pour le moins contagieuse et heureuse. « J'ai su qu'hier c'était les Foo Fighters ici, c'est fou. Je ne sais pas ce qu'on peut jouer après eux », a lancé Bryan à la foule complice. Les succès « Late July », « Heading South » et « Burn, Burn, Burn » avaient quant à eux été réservés pour une finale en beauté et en intensité, avec l'aide de Megan Moroney et d'un bain de foule complètement fou.
Si l'on se fie au triomphe de ce nouveau rendez-vous country, nous sommes assurés de revoir la formule au Festival d'été de Québec l'an prochain, ce que nous souhaitons d'ailleurs ardemment. Il reste d'ailleurs d'énormes noms qu'on pourrait programmer, qu'on pense seulement à Chris Stapleton (qui est d'ailleurs à Lasso cet été), Miranda Lambert, Kacey Musgraves, Morgan Wallen (lui est au Centre Vidéotron en septembre), Darius Rucker ou Luke Bryan. On adore ces retrouvailles country chaque année!
Un coup double en première partie
La vedette montante Megan Moroney a eu la chance de se faire connaître en première partie de cette soirée totalement country. La jeune femme, ingénue et attachante à souhait, d'une rare beauté dans sa robe rose et ses bottes de cowgirl blanche, a livré un segment qui a captivé la foule, notamment avec des ballades comme « Hair Salon », « Sleep on my Side » et évidemment l'excellente « Tennessee Orange » qui fait actuellement tous les palmarès country chez nos voisins du Sud. L'artiste de 25 ans, venue de Géorgie, n'a pas hésité à se confier avec authenticité sur ses amours difficiles et sa vie privée, en plus d'échanger avec intérêt avec les adeptes au parterre. On lui promet un brillant avenir!
Tenille Townes, qui fait le buzz depuis quelques années aux États-Unis, suivait avec des versions un peu plus rock de ses succès country. La jeune femme, qu'on avait pu voir à Lasso l'an dernier devant une foule beaucoup plus clairsemée, s'est montrée franchement surprise du public qui se tenait devant elle, alors que les plaines se remplissaient plus qu'on ne l'aurait espéré. Celle-ci a enchaîné ses hits radio, comme « White Horse », « Jersey On The Wall (I’m Just Asking) », « Holding Out For The One » et « Somebody’s Daughter », avec aplomb, en plus d'y aller de quelques reprises, comme « Ironic » d'Alanis Morissette, « Come Together » des Beatles et « I'm the Only One » de Melissa Melissa Etheridge. Sincère et talentueuse, avec sa voix rauque unique, la chanteuse s'est montrée à la hauteur de la tâche et plus encore. En voilà une qui a pris en galon sur scène depuis un an!
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