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Billy Talent et Weezer : Chaleur caniculaire et cocktail de rock pour lancer le Festival d'été de Québec

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3.5
Notre critique

Billy Talent et Weezer ont attiré une foule monstre et mis la pédale au plancher pour offrir un début de FEQ explosif.

Qu'il fait bon de se retrouver, chaque année, pour ce premier jour du Festival d'été de Québec où règne toujours une enivrante fébrilité! Cette année ne faisait pas exception à la règle, malgré la chaleur accablante dans laquelle baignaient les plaines d'Abraham, ce jeudi 6 juillet. Heureusement, la bonne humeur et la passion pour la bonne musique étaient aussi au rendez-vous, tout comme les festivaliers qui ne se sont pas laissé décourager par la chaleureuse mère Nature. Le cocktail de rock proposé par les organisateurs y était évidemment pour quelque chose, alors que le Festival d'été de Québec offrait Billy Talent et Weezer en programme double.

En première partie, Les Shirley - formation toute féminine de Montréal - ont donné tout ce qu'elles avaient avec leur rock pesant et accrocheur, devant une foule qui grossissait à vitesse grand V. Les jeunes femmes étaient visiblement épatées de vivre cette expérience en première partie de deux groupes mythiques du rock. « On joue avant fuck**g Billy Talent et Weezer. On capote ben raide », a lancé l'une des membres du groupe à la foule complice. Celles-ci ont proposé leurs chansons « It's Time », « Say », « Cold Turkey » et plusieurs autres. « Korben » a conclu cette prémisse fort intéressante. Voilà un groupe qu'on aimerait revoir en formule allongée.

Billy Talent n'a pas fait baisser le régime, eux qui suivaient les Shirley de quelques minutes. Évidemment, on pouvait compter sur la fougue du chanteur Benjamin Kowalewicz qui ne s'est pas laissé impressionner par la chaleur, faisant crier la foule dès les premières notes de « Devil in the Midnight Mass », tout en se démenant partout sur scène. En grande forme, la formation canadienne a proposé un condensé de hits, ce qui n'a pas manqué de plaire à la foule assez dense vers les 20 h, et ce, malgré des lenteurs évoquées par plusieurs pour accéder au site en raison de la sécurité. « This Suffering », « Rusted from the Rain », « Try Honesty », « Pins and Needles », « Surrender » faisaient notamment partie du programme carabiné qui n'a laissé que très peu de temps au groupe pour reprendre son souffle. Le chanteur a tout de même pris le temps de s'adresser à la foule à quelques reprises, mariant l'anglais et le français dans chacune de ses sympathiques interventions. En guise de conclusion, Billy Talent a offert à ses fans, coup sur coup, « Fallen Leaves », « Evil on My Shoulder », « Vicking Death March » et « Red Flag ». Inutile de dire que le public était bien « réchauffé » pour accueillir Weezer!

Sur le coup de 21 h 45, la marée humaine qui assiégeait les plaines était belle à voir et prête à poursuivre la fête avec Weezer et son Indie Rock Road Trip, proposition éclectique mélangeant les succès et les curiosités. Le groupe californien avait d'ailleurs promis « une aventure » en amont de sa venue au Festival d'été. Les attentes étaient donc assez élevées pour cette formation dont le dernier passage dans la Capitale-Nationale remontait en 2013, toujours au FEQ. Un passage au Festivent en 2019 avait aussi été salué.

À l'ouverture des lumières, après un préenregistrement de la chanson « Africa » (on aurait tellement voulu ce titre dans la setlist!), on pouvait déjà dire que le groupe n'avait pas menti, d'un point de vue visuel. Sur scène trônait un gigantesque tableau de bord rétro, faisant office de décor pour le quatuor formé de Rivers Cuomo, Patrick Wilson, Brian Bell et Scott Shriner. Une animation à l'image du band défilait sur l'écran géant derrière eux, nous conviant à un extravagant voyage en voiture avec Cuomo et ses complices, de 1994 à aujourd'hui.

Après une entrée en matière tapageuse où l'on a pu entendre « My Name is Jonas », l'indémodable « Beverly Hills » et « Return to Ithaka », Cuomo a salué la foule, haussé le volume de sa console fictive géante et s'est lancé pour la suite. « Pork and Beans » était tout indiquée pour ce segment "augmenté". Certes, l'énergie du groupe était moins transcendante que celle de leur prédécesseur, Billy Talent, qui avait mis la barre haute. Weezer a laissé ses chansons parler, sans déployer une fougue à tout casser sur scène. « El Scorcho », « une excellente reprise de « Enter Sandman » de Metallica, « Undone The Sweater Song », « Island in the Sun », « Say It Ain't So » (dont le refrain a été scandé par le public) et « Hash Pipe » ont été les titres les plus célébrés dans la foule, enthousiaste, bien que plus dissipée. La version acoustique et intime de « Susanne », franchement amusante, nous a bien fait rigoler, tandis que les lumières de cellulaires illuminaient le parterre. Même chose quand le chanteur a sorti son vieux Polaroïd pour photographier la foule. La conclusion s'est amenée sur « The Waste Land », « Surf Wax America » et évidemment « Buddy Holly ».

Au final, on peut affirmer que Québec, ville du rock, en a eu pour son argent en cette première soirée de festivités musicales, avec ce programme en deux temps et en plusieurs tons. On se revoit évidemment demain pour le retour sur les plaines d'Imagine Dragons, une offrande qui ne manquera pas d'attirer les curieux, si la pluie ne se met pas de la partie.