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Musique

Famille, carrière et santé : Des nouvelles de Paul Piché

Paul Piché au FEQ 2021

Paul Piché, entouré de sa famille élargie, avait fière allure dimanche dernier, au 33e Gala SOCAN (revivez l’événement ici). Alors qu’on s’apprêtait à l’introniser au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens – qui honore les créateurs d’ici ayant consacré leur vie à faire rayonner notre patrimoine musical –, le légendaire chanteur, qui franchira le cap des 70 ans en septembre prochain et qui se fait plutôt rare dans les événements mondains, nous a généreusement donné de ses nouvelles.

Il y aura bientôt cinq ans, le 23 juin 2018, Paul Piché avait été pris d’un malaise sur scène lors d’un spectacle de la Fête nationale – ironie suprême pour lui, qui est probablement l’artiste québécois le plus sollicité à la Saint-Jean-Baptiste – à Chicoutimi. Il ne s’agissait finalement que d’un incident sans conséquence, issu d’un « vertige positionnel » (il était même remonté sur scène à Saint-Constant le lendemain) mais l’homme avait quand même dû être transporté à l’Institut de Cardiologie de Montréal pour une batterie de tests.

Or, qu’on se rassure, l’âme de « L’escalier », « Mon Joe », « Y’a pas grand chose dans l’ciel à soir » et autres « Heureux d’un printemps » est aujourd’hui en pleine forme. Le changement de dizaine qui approche ne l’effraie pas particulièrement.

« Ça va bien! On a toutes sortes de problèmes, mais on s’arrange. Je vais avoir 70 ans bientôt. C’est un chiffre comme un autre, honnêtement! Ça "fesse dans le dash" un peu, comme chiffre, mais ce n’est pas plus grave que ça! », a-t-il philosophé sans stress, en conversation avec Showbizz.net.

Au Gala SOCAN, Paul Piché était bien accompagné des siens, qui formaient une joyeuse petite délégation : sa conjointe, Isabelle Philion Labelle, et leur fils de bientôt 10 ans, Félix (qui avait vécu un moment inoubliable avec Céline Dion il y a quelques années, que nous vous racontons ici), sa fille Léna (née d’une précédente union) et l’amoureuse de cette dernière, Marie, sa petite-fille par alliance (fille d’un ancien beau-fils), ses beaux-parents… Et encore, son garçon aîné, Léo, qui fait aussi carrière dans la musique, était absent! Voyez une photo du magnifique clan ci-bas.

Son univers ainsi peuplé d’êtres chers à son coeur de tous les âges, Paul Piché sent-il que son travail des 45 dernières années et plus trouve résonance chez les plus jeunes publics? Oh que oui, s’est-il empressé de nous répondre. Et il en est ravi.

« Tu serais surprise! Des jeunes de 20 ans, il y en a beaucoup dans le public. Il y en a de toutes les générations. Ils m’arrêtent sur la rue et me demandent des photos. Je leur demande : "Comment ça se fait que tu écoutes ça?" Et ils me répondent que ça vient de leur grand frère, qu’ils ont entendu ça au cégep… C’est très spécial. C’est un grand privilège que ça se poursuive encore aujourd’hui. »

Privilège gravé encore un peu plus profondément avec cette distinction que lui a offert le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, récompense d’un milieu culturel qu’il estime brillant, foisonnant, et auquel il est heureux d’avoir contribué.

« Je suis très fier. Il y a une belle industrie de la chanson aujourd’hui. Je trouve qu’on vit une période de gloire, et on n’en parle pas assez. On parle beaucoup des problèmes, et avec raison, mais en même temps, il y a du talent comme il n’y en a jamais eu. Il y en a pour tous les goûts. Je suis très fier d’avoir mis mon épaule à cette roue, et si c’est cet effort qu’on souligne, pour moi, j’en suis honoré, en toute humilité. »

Certes, concernant l’accessibilité à la musique et le sort des créateurs, il faudra « qu’on se batte », concède Paul Piché. « Comme on s’est toujours battus. Il faudra continuer à le faire. » Mais il réitère son optimisme devant l’émergence d’une relève qu’il juge pertinente et articulée.

« Ils ne disent pas des niaiseries. Ils ont leur public et ils disent vraiment quelque chose. On va espérer que ça vive longtemps! »

Et Paul Piché demeure actif : sa tournée Sur le chemin des incendies, qui souligne le 35e anniversaire de son album du même nom (galette des tubes « Car je t’aime », « Sur ma peau », « Je lègue à la mer », « J’appelle » et autres « Un château de sable », lancée en 1988), qui devait ne compter que quelques spectacles, continue finalement de s’étirer, au moins jusqu’en février 2024.

«On s’est pris au jeu, et le public est là. On a décidé d’ajouter des supplémentaires et d’en faire beaucoup. C’est une façon de faire le point sur le temps qui passe, de tracer la différence entre aujourd’hui et l’époque. »

Le 33e Gala SOCAN nous a aussi donné l’occasion d’apercevoir ce chanteur en compagnie de son adorable petite famille, de prendre des nouvelles d’un artiste qui se fait extrêmement rare publiquement et de nous enquérir des amours de Ginette Reno.

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