On pensait la boucle bien bouclée avec la série Les Beaux malaises qui s'est terminée au sommet de sa popularité il y a cinq ans. Martin Matte y avait savamment abordé les thèmes du quotidien sous le couvert d'un humour grinçant et sans filtre. Le voilà de retour avec une saison 2.0 de 10 épisodes qui reprend à la base d'un drame familial, celui de la séparation de Martin et Julie. Cette nouvelle saison, aussi pertinente que drôle, arrive comme un magnifique baume en cette saison froide et promet de nous faire passer par toute la gamme des émotions. Une réussite totale!
Fidèle à ses habitudes, Martin Matte n'épargne rien ni personne avec cette nouvelle saison qui s'ancre dans une réalité que l'auteur et comédien a traversée récemment. On le sent très investi dans ses textes, qui relatent les étapes douces-amères d'une séparation, dont l'annonce nécessaire aux enfants et à la famille. Celui-ci indique d'ailleurs qu'une des raisons pour lesquelles cette saison fonctionne aussi bien, c'est justement parce qu'elle s'inspire autant de la réalité. On ne pourrait trouver un sujet plus dans l'air du temps, alors qu'un couple sur deux vivra une séparation dans sa vie. La pandémie n'aura pas aidé en ce sens et plusieurs téléspectateurs pourraient se sentir confrontés avec ce qui leur sera présenté.
Soyons honnêtes, le premier épisode, celui que vous pourrez voir ce mercredi 27 janvier à 21 h sur les ondes de TVA, est l'une des choses les plus drôles que nous ayons vues dans la dernière année. On y renoue avec un Martin Matte séparé, qui tente de trouver un sens à sa vie. Pour ce faire, il aura bien sûr besoin de ses bons amis Patrick (toujours aussi grossier) et Jean-François, mais aussi de nouvelles rencontres. Surprise, on y retrouve son amoureuse dans la vraie vie, Laurence Leboeuf! La finale de l'épisode, pour laquelle nous ne pouvons rien vous dire malheureusement, est absolument magique et vous fera hurler de rire, rien de moins! On a droit à plusieurs apparitions surprises géniales.
Le deuxième épisode contraste largement avec le premier épisode en plongeant tête première dans le drame. On y expliquera les tenants et aboutissants de la séparation de Martin et Julie. Cet épisode montre toute la finesse dans l'écriture améliorée de Martin Matte, qui navigue entre pleurs et rires, de même que le talent incroyable des acteurs. Une scène hautement réaliste entre la fabuleuse Julie Le Breton et Martin Matte vous fera certainement pleurer, surtout ceux qui ont connu une séparation récemment. Derrière la caméra, Robin Aubert remplace Francis Leclerc. Entre le réalisateur et le scénariste et comédien, on sent une chimie évidente. Le tout se transmet à la caméra, alors que Robin Aubert saute à pieds joints dans l'univers déjanté de Matte, avec maîtrise et coeur. L'esprit de la série n'a pas été altéré, au contraire, alors qu'on a encore droit à de savoureuses mises en abîme et aux fameux regards à la caméra.
Émilie Bierre (sa fille), Édouard Tremblay-Grenier (son fils), Michèle Deslauriers (sa mère), Fabien Cloutier (son frère), Patrice Robitaille (son ami) et Martin Perizzolo (son ami) font partie de l'aventure 2.0. De nouveaux visages se joindront aussi à eux, soit Caroline Dhavernas et Reda Guerinik, sans oublier le retour des personnages interprétés par Catherine Proulx-Lemay, Geneviève Schmidt, Christiane Pasquier, Jean-Moise Martin, Alexis Martin et... ces fameuses apparitions surprises. Toute la bande y est, au sommet de sa forme. L'auteur nous indique que certaines scènes dans cette nouvelle saison ont nécessité un investissement important de la part de certains comédiens. Il sera notamment question de vieillissement, de violence conjugale et d'autres sujets plus sérieux, abordés sans tabous ni censure.
Avec Les Beaux malaises 2.0, Martin Matte nous fait un beau cadeau. Avec la qualité de ce qui nous est offert ici, on peut déjà prédire un succès monstre pour cette nouvelle saison. C'est certainement à ne pas manquer! Sachez que le deuxième épisode sera offert en primeur sur TVA+ tout de suite après la diffusion du premier, pour ceux qui ne peuvent attendre une semaine de plus.
