C’est un imprévu qui se produit très souvent en télévision : un invité qui doit prendre part à une émission qui se désiste, plus ou moins au dernier moment, forçant la production à « se retourner sur un 10 cents » pour meubler le temps et que rien ne paraisse au résultat final.
On n’y voit que du feu en ondes, mais les troupes d’En direct de l’univers doivent souvent composer avec ce type de retournement de dernière minute. Et particulièrement depuis deux ans, alors qu’un certain virus nommé COVID-19 fait souvent des siennes et oblige fréquemment les gens à revoir leurs plans sans préavis!
Ce fut notamment le cas samedi, alors qu’un convive – dont nous devons taire l’identité – qui devait chanter en l’honneur de la vedette du jour, Michel Fugain, a finalement annulé sa venue en raison d’une extinction de voix.
Présente sur le plateau, l’équipe de Showbizz.net a été témoin du petit tour de force accompli par France Beaudoin et sa bande pour pallier le trou laissé par cette absence non calculée. Des tableaux du rendez-vous de samedi ont été remaniés en répétition générale, entre 15 h 30 et 17 h, avec le concours d’artistes déjà présents en studio. Et les segments revampés se sont harmonieusement imbriqués. Bien malin celui qui aurait pu déceler, lors de la présentation du spectacle complet, tant sur les lieux de tournage qu’ à l’écran, qu’une personnalité avait fait faux bond à quelques heures d’avis seulement.
Éliane Lévesque, adjointe à la direction de production d’En direct de l’univers, nous a précisé que ce genre de contretemps ne se produit jamais de la même façon. Samedi, l’équipe a appris à 15 h qu’un joueur manquerait à l’appel. Il fallait alors trouver une solution rapidement, puisque l’ultime répétition générale (les répétitions d’En direct de l’univers s’étalent sur deux jours, le vendredi et le samedi) débute habituellement à 15 h 45, le samedi après-midi. Normalement, à ce moment, tout le contenu est décidé, rodé, et musiciens, choristes et invités-surprises enchaînent les numéros une dernière fois pour s’assurer que tout est en ordre, fluide, et que les « timings » sont exacts en vue de la diffusion en direct, à 19 h.
Mais, aux dires d’Éliane Lévesque, la petite armée de soldats vaillants d’En direct de l’univers n’est jamais à court de ressources pour sauver les meubles. En 14 ans, France et ses complices en ont vu d’autres!
« On a toujours plusieurs options, des plans B. On n’est pas fermés. Quelqu’un d’autre peut venir et faire la chanson. On a des gens qui peuvent tout faire, des artistes multitalentueux, donc il n’y a jamais de problème. Aujourd’hui, ç’a été un cas un peu plus facile; on a pris une autre chanson, une chanson du répertoire de notre invité de ce soir, et on l’a utilisée avec quelqu’un qui était déjà sur le "show". Il y a des invités qui reviennent parfois dans plusieurs blocs, mais quand ils chantent seulement une chanson, c’est facile de les ramener », a résumé Éliane Lévesque.
Le fameux questionnaire – de près de 200 questions! – auquel répondent les artistes célébrés avant le jour J est aussi d’un précieux secours en cas de pépin.
« Ça fait qu’on peut aller jouer dans plein de recoins, ce qui nous permet de nous revirer... (rires) »
Un beau cadeau
Parfois, les imprévus peuvent également s’avérer positifs. Samedi, l’escouade d’En direct de l’univers a appris en matinée qu’une « prolongation » de l’émission, avec une prestation d’une vingtaine de minutes en direct de Michel Fugain sur les réseaux sociaux, serait greffée à l’heure télévisée.
Mis au parfum plus tôt de ce beau cadeau, le directeur musical Jean-Benoît Lasanté avait pris soin de mitonner, en soirée le vendredi, les arrangements de « Attention mesdames et messieurs » et autres morceaux que Monsieur Fugain a eu la générosité d’offrir aux téléspectateurs au pied levé.
Peu au courant du concept d’En direct de l’univers, Michel Fugain était particulièrement émotif au terme de l’édition qui lui fut consacrée, samedi. Voyez sa réaction ici.