Publicité
Télé

Quand un rôle ne rend pas justice à un comédien...

Hôtel

Vous arrive-t-il d'être exaspérés par un personnage que vous retrouvez chaque semaine dans l'une de vos séries? Vous savez, ce genre de personnage qui, par ses actions, vous fait continuellement sourciller, voire soupirer dans vos salons...

C'est, pour nous, malheureusement le cas avec le personnage d'Hugo Roberge, qu'incarne Patrice Bélanger dans la série Hôtel. Certes, on nous présentait en début de saison ce projet comme un « roman savon ». On pouvait donc s'attendre à des intrigues un peu tirées par les cheveux, constat que nous acceptions d'emblée, pour le plaisir d'être divertis.

D'ailleurs, ce projet, présenté à TVA les jeudis à 20 h, marquait le retour de Patrice Bélanger comme comédien, lui qu'on n'avait pas vu dans une fiction télévisuelle depuis Béliveau en 2017. Malheureusement, ce rôle est loin de lui rendre justice...

Ce Hugo Roberge fait des pieds et des mains, depuis maintenant neuf épisodes, pour ne pas couler à pic sous le poids de ses dettes. Dans la peau de celui-ci, Patrice Bélanger fait plus que son possible pour nous le rendre crédible, bien que la trame narrative lui laisse peu de chance de réussir. En effet, depuis neuf épisodes (pas deux, NEUF!) qu'on nous présente cet homme endetté sans toutefois expliquer les raisons de son cauchemar. Il ment, il ment, il tente de se racheter, il ment encore. Mais pourquoi? Ce personnage s'avère être un bel exemple, voire un master class, de ce qu'il ne faut pas faire en télévision : faire jouer un comédien sur une seule note et ne rien donner à se mettre sous la dent aux téléspectateurs pendant une très (trop) longue période.

Ainsi, on en vient à détester cet homme monocorde qui ne cesse de s'enfoncer, allant même jusqu'à frauder son pauvre père vieillissant (Marc Legault), sans le moindre remords apparemment. Tous les comédiens vous diront qu'il est intéressant de jouer les méchants, mais encore faut-il qu'il y ait un peu de substance!

Cela dit, malgré les histoires un peu étourdissantes prenant place dans l'Hôtel Dumont, on réussissait à trouver notre compte dans ce feuilleton, qui est passé sous le couperet de TVA récemment. Une petite bluette divertissante, regorgeant de potins, de mensonges, de secrets, de congrès de sex toys (Caroline Néron, où étais-tu?), et de personnages manichéens. Rien pour s'ennuyer!

D'ailleurs, les téléspectateurs ont été nombreux, à l'instar de Nuit Blanche la saison dernière, à manifester leur désarroi et leur incompréhension en apprenant l'annulation de cette série qui n'aura connu qu'une seule saison. On peut d'ailleurs s'attendre à une finale en queue de poisson, l'équipe de production n'ayant eu le mémo fatidique qu'après la fin du tournage.

Hôtel n'aura pas été le tremplin souhaité pour ramener Patrice Bélanger au jeu. On le sait toutefois suffisamment talentueux et déterminé pour revenir avec une autre proposition plus heureuse. D'ici là, on pourra toutefois le retrouver à l'animation de la première saison toute québécoise de Survivor, un rêve qu'il chérissait depuis longtemps, et qui explique sa "séparation" avec Sucré salé et TVA. Dans ce rôle, on ne doute pas qu'il sera à la hauteur.

Il ne reste donc que trois épisodes d'Hôtel à voir avant la fin de cette aventure hôtelière mi-figue mi-raisin. C'est à TVA, les jeudis à 20 h et en rattrapage sur TVA.ca.

Mentionné dans cet article