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Considérez-vous comme avertis

Préparez-vous : L'auteure de Toute la vie nous promet une série d'une grande intensité

Voici la distribution de la nouvelle série Toute la vie

Récemment, nous avons eu la chance de nous entretenir avec Danielle Trottier, l'auteure de la défunte série Unité 9 et de cette nouvelle proposition audacieuse de Radio-Canada, intitulée Toute la vie.

Cette nouvelle série dépeindra le quotidien de jeunes filles enceintes - entre de 12 à 17 ans - dans un établissement scolaire conçu spécialement pour elles. On s'intéressera plus précisément au destin de six d'entre elles : Edwidge, Flora, Den, Camille, Jolène et Anaïs, âgée de seulement 13 ans et demi. Lisez le synopsis complet ici.

« Le grand défi de Toute la vie, c'est qu'on allait travailler avec de très jeunes comédiennes », explique d'abord l'auteure. « Heureusement, je travaillais avec une productrice qui connaît beaucoup ça, parce qu'elle a écrit 30 vies et Virginie. »

Danielle Trottier souligne qu'elle adapte son écriture en fonction du jeu des actrices et acteurs. « Je reçois les rush et je peux les visionner. C'est vraiment nécessaire en début de série d'ajuster le ton. Moi, quand j'écris, je n'ai pas d'interprètes, le casting n'est pas fait. C'est donc important pour moi de voir comment elles interprètent leur rôle, comment elles respirent, elles bougent, et, après ça, je m'adapte. Je vais vers l'énergie des comédiens et comédiennes. »

La scénariste a décidé de travailler de nouveau avec le réalisateur Jean-Philippe Duval avec qui elle a collaboré pendant sept ans sur Unité 9. « Jean-Philippe Duval, c'est un réalisateur particulièrement talentueux », indique-t-elle d'abord. « Jean-Philippe travaille toujours à partir de l'essence même de l'histoire. Dans toutes nos discussions, il y a quelque chose qui revenait tout le temps : la difficulté que nous avons de nos jours à nous rapprocher de nos adolescents. Je répétais souvent : « je veux qu'on se colle sur les adolescents, je veux qu'on soit avec eux ». Ça, il l'a très bien intégré. »

« L'autre affaire que l'on voulait tous les deux, c'est de l'intensité », ajoute-t-elle. « La période de l'adolescence, c'est tout sauf plate. Tout prend une valeur trois fois plus grande que ce que c'est en réalité. Jean-Philippe a cette capacité d'être extrêmement moderne dans sa vision des choses, mais aussi d'être collé sur le sujet; il l'a compris de façon profonde. »

Montrer des accouchements à heure de grande écoute représente aussi un défi majeur. On se rappellera que certaines scènes d'Unité 9 avaient heurté la sensibilité des téléspectateurs. « Le piège ce serait constamment de me censurer. Je fais un effort quotidien de rester centrée sur l'histoire de ces jeunes filles parce que c'est ça mon histoire. Je reste au service de mon personnage. Lors du tournage ou du montage, je devrai me poser la question à savoir si ça va trop loin, mais moi je suis une auteure qui veut rester proche des émotions de ses personnages, je n'ai pas besoin de beaucoup d'accessoires pour ça : j'ai seulement besoin d'un gros plan. »

L'auteure souligne également que les parents des jeunes filles auront aussi une place particulière dans l'histoire. « Le troisième pôle dramatique, c'est les familles de ces filles-là. [...] Tous les parents qui traversent l'adolescence ont eu peur de ça un jour, que leur fille ou leur fils reviennent à la maison en disant : « je suis en enceinte » ou « ma blonde est enceinte ». C'est quelque chose que les parents ont dans le champ gauche et surveillent. »

Danielle Trottier précise que sa nouvelle série devrait reprendre, dès cet automne, la même case horaire qu'Unité 9, soit les mardis à 20 h. Nous sommes impatients de découvrir cette nouvelle série, qui promet de nous ébranler et de nous faire réfléchir.

Voyez ici ce que l'auteure nous a aussi dit à propos du travail des deux têtes d'affiche, Hélène Bourgeois Leclerc et Roy Dupuis.