« Alors, qu'est-ce que ça fait de se voir à Sortez-moi d'ici d'un œil extérieur?» demandait-on à Rosalie Vaillancourt en entrevue, en début de saison.
« Ah, je suis tellement laide. Mais voyons donc. Mes cheveux ont l'air de ça? » répliquait la jeune maman un peu à la blague, munie de toute l'autodérision qu'on lui connait. Humour ou manque de confiance en soi?
Dans l'épisode de ce soir, le public a pu accéder à une facette de l'humoriste encore peu dévoilée publiquement. En toute vulnérabilité, elle abordait cettedite confiance, et a craqué devant ses fidèles compagnons de campement. La scène est émouvante!
On a pu entendre la créatrice du spectacle Milf confier, dans les premiers épisodes, son impression de ne pas être connue du public pour qui elle est. À ce propos, elle espérait qu'on la découvrirait autrement par le biais de la série. « Quand on me voit, j'ai écrit mes affaires. Là, on voit mon côté drôle, spontané aussi. » Forcément, les confessionnaux, dans un contexte aussi sauvage, donnent droit à des bribes de conversations assez authentiques merci!
Souvent, je suis toute seule sur scène. Je suis toute seule en entrevue. Tandis que moi, ma force, c'est l'humain. Je suis bonne pour parler avec les gens. J'aime faire rire les gens que j'aime. Je pense que mon humour est encore plus drôle quand on me connaît. Souvent, les gens me disent ça.
« Là-bas, il n'y a pas de ‘fake’, il n'y a pas de sarcasme. À un moment donné, je me disais, « oh mon dieu, il va juste y avoir des épisodes de moi qui pleure." Un moment donné, je pleurais parce que je m'étais fait de nouveaux amis. »
Ces amitiés-là, elle s'en émeut encore. « J'ai quand même une carapace depuis que je suis devenue un peu plus connue. Tu sais, tu te fais moins de nouveaux amis, tu n'as pas de temps et en plus, tu as tout le temps peur que les gens viennent pour autre chose. »
Mais là, j'ai quand même réussi à apprendre à défaire cette carapace-là pendant quelque temps et ça m'a fait tellement du bien de me retrouver comme moi au début. Moi, toute ma vie.
L'expérience a été enrichie de rencontres sincères pour Rosalie, qui s'est particulièrement rapprochée d'Audrey Roger et de Dave Morissette, dont la présence a adouci la vie de camp. Malgré la férocité des défis, l'humoriste s'est surprise de son caractère : « Je pensais que j'avais plus de "thrill" de survie ou un aspect compétitif que j'en ai eu. Tout le monde me le dit tout le temps, je suis quand même compétitive en humour, mais pas tant, finalement. Je me rends compte que toutes les choses que je fais, je les fais quand même pour moi. »
Son objectif dans sa participation à l'émission se rapprochait d'une mission personnelle: « C'est quoi mon talent? Je ne suis pas sportive, je ne suis pas quelqu'un qui se débrouille... C'est quoi ma place dans un clan? Je sers-tu à quelque chose dans un groupe, à part faire rire les gens? Est-ce que je suis une nuisance? » Elle souhaitait aussi travailler son estime.
« Ça prend plusieurs jours avant que je comprenne c'est quoi mon rôle dans cette équipe-là. Mais une chance que j'étais là. Ils seraient tous morts. Mais parce que le moral, c'est finalement la chose la plus importante », ajoute-t-elle en riant.
Plus sérieusement, elle explique :
Ça m'a vraiment fait du bien parce que comme humoriste, après le COVID, je sentais vraiment que je n'étais pas nécessaire. J'étais avec ma famille, puis je rendais heureux mon chum, puis j'étais comme... ça va être ça. Mais, le besoin d'aider, c'est important pour moi. Et je ne savais plus si c'était important ce que je fais. Mais je me rends compte que, finalement, le moral, c'est important pour tout le monde.
La solidarité du clan, comme démontré dans l'épisode de ce soir, a aussi eu l'effet d'un baume sur le cœur de l'artiste.
« On dirait que je suis vraiment dure, moi avec moi-même. Puis là, quand les gens me regardaient, les gens étaient tellement fins avec moi. Je ne pensais pas que ça allait faire ça, mais vraiment, ma confiance est devenue plus forte. »