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Critique de L'île de l'amour : Mon coeur en carton

C'est ce dimanche qu'était diffusée la grande première de L'île de l'amour, adaptation québécoise du populaire format Love Island.

Comme nous étions familiers avec le concept, on savait d'emblée que le premier épisode serait difficile à avaler pour les Québécois. La proposition est hautement superficielle et cette idée de former des couples dès les premières minutes en se fiant uniquement à la première impression n'est pas la plus douce entrée en matière. Sans surprise, les réseaux sociaux se sont vite enflammés pour déplorer le manque de diversité et la puérilité de postulat. Mais, TVA avait déjà mis en garde les téléspectateurs. On parle d'un « pur divertissement assumé ».

Le problème, pour nous, n'est pas dans la superficialité du concept, mais plutôt dans l'approche un peu moins raffinée que dans les versions étrangères. Oui, la mouture québécoise paraît moins travaillée que les autres. Est-ce notre accent qui égratigne plus qu'ailleurs? Ou la réalisation qui est moins soignée? On doit dire que ces petits coeurs en plastique installés au sol lors de la sélection des gars par les filles nous ont aussi agacés. On avait l'impression d'un bricolage scolaire dans du carton ondulé.

Le narrateur a fait du bon boulot pour apporter un deuxième degré nécessaire à l'émission, même s'il a manqué quelques opportunités en début de parcours et en a rajouté inutilement à d'autres occasions. Il a quand même frappé fort à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il a lancé : « Est-ce un nouvel insulaire qui fait son entrée dans la villa ou tout simplement le voisin qui vient leur demander d'arrêter de gueuler? » (parce que oui, il y a eu beaucoup de cris hystériques lors de ce premier épisode!). C'est ce genre d'interventions ludiques qui permettra à l'émission de ne pas sombrer dans l'abrutissement le plus total. Naadei, de son côté, a bien su jouer le rôle de la confidente rassurante autant auprès des filles, anxieuses à leur arrivée, qu'envers les garçons qui n'étaient pas sélectionnés par les candidates, exigeantes.

En effet, les filles ne semblaient pas emballées par la sélection qu'avait faite la production. C'est seulement lorsque le sixième garçon a fait son entrée dans la villa, le musclé Tommy-Lee, qu'elles ont paru enfin excitées. À noter que c'est seulement lors de la « cérémonie de la flamme » (recoupling en anglais) que les candidat(e)s pourront changer de partenaire. Pour l'instant, ils doivent dormir dans le même lit que la personne avec qui ils sont « en couple ». Les célibataires se sont aussi adonnés à un petit jeu coquin en fin d'émission. Il faut savoir qu'ils auront souvent à se mouiller dans ce genre de compétitions sexy. Tout le monde se french allègrement et langoureusement dans ce show, soyez-en avertis! À noter que la musique pop fait partie intégrante du concept et nous avons été emballés de constater que des chansons québécoises comme « La nuit est à nous » de Laurence Nerbonne composent la trame sonore. 

Comme on vous le disait précédemment, le premier épisode de Love Island est rarement à l'image de la saison. Il y a trop de formalités gênantes, trop de tape-à-l'oeil, trop, juste trop. On reste donc encore fort optimiste pour la suite. On n'a pas de doute qu'on saura s'attacher à ces personnalités extraverties.

On vous explique ici l'horaire de diffusion atypique de L'île de l'amour. Non, le prochain rendez-vous n'est pas dimanche prochain.

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