Les Chefs! ont fait des petits, et l’héritage de l’émission se mesure concrètement alors que celle-ci s’apprête à entamer sa 12e saison lundi prochain, à ICI Télé. Sans mauvaise surprise dans l’assiette, sans aliment périmé, dans une fraîcheur intacte et dans un respect immaculé du produit, on retrouvera les Chefs! dans la recette qu’on connaît et qu’on aime, avec le même bon goût!
Or, si la formule de la compétition culinaire n’a pas vraiment bougé en une décennie et des poussières – outre les changements d’animatrices et de juges, que nous vous récapitulons ici –, nos Chefs! ont laissé une puissante influence derrière eux. Inévitable, aurait-on le goût de préciser, quand on sait qu’une moyenne de 800 000 téléspectateurs gourmets dévorait encore le concept chaque semaine l’an dernier.
En discussion avec une poignée de journalistes lors du « délicieux » visionnement de presse des deux premiers épisodes de l’année, en début de semaine, au restaurant Toqué! de Normand Laprise, les sommités en charge des participants (l’animatrice Élyse Marquis, les juges Jean-Luc Boulay, Isabelle Deschamps Plante, Normand Laprise et Pasquale Vari, et la coach et mentore Colombe St-Pierre) ont fièrement détaillé quelques preuves de leur legs gourmand.
Depuis que Les Chefs! existe, les candidats arrivent désormais en audition mieux outillés, davantage au parfum des tendances de l’heure dans l’industrie culinaire, ont remarqué Pasquale Vari et ses collègues. Ils se pointent sur le plateau déjà préparés à relever certains défis, comme la concoction d’un plat de pâtes, qu’ils savent d’avance comment apprêter! Et nos cuistots peuvent maintenant anticiper les exigences des juges, apprivoisés au fil du temps et qu’on sait très sévères. L’obsession de la sauce de Jean-Luc Boulay, ça vous dit quelque chose…?
La cohorte de cuisiniers au parcours professionnel qui se mettra à table dans nos écrans lundi prochain (et que nous vous dévoilons ici) est en âge d’avoir regardé Les Chefs! dans sa jeunesse – voilà qui ne rajeunit personne… – et rêvé d’y participer.
Puis, si on ne concède aucun compromis sur la saveur, aux Chefs!, on s’adapte quand même aux réalités de 2023. Cette année, une attention particulière sera prodiguée à la réduction du gaspillage alimentaire, au coût des denrées, à l’importance de récupérer. La gent féminine fera en outre bonne figure, comme rarement auparavant aux Chefs! L’une des recrues 2023, Élodie, deviendra la première femme à ravir la première place au premier défi de la saison. Pour le reste, on sera en terrain connu, Thermomix inclus.
De l’épisode de la semaine prochaine émanera un goût de l’Ukraine, thématique de mise considérant l’actualité : les concurrents – toujours encourageants entre eux, la camaraderie demeurant une valeur importante des Chefs! – doivent mitonner un poulet à la Kiev. Un défi de bienvenue déstabilisant, mais qui s’est semble-t-il avéré l’un des plus agréables en bouche hors caméra.
Comme difficulté supplémentaire, nos valeureux guerriers de la fourchette doivent ajouter à leur création, en accompagnement, de la pomme de terre, l’un des ingrédients fondamentaux de la cuisine ukrainienne. Une contrainte avec laquelle certains joueront facilement; d’autres moins. Puisque le poulet à la Kiev nécessite une friture à point et la farce d’un suprême de volaille avec beurre aux herbes, les juges seront intraitables à cet égard. Jean-Luc Boulay conserve ses principes : jamais trop de beurre! « Le beurre, c’est la vie », décrète-t-il, le plus sérieusement du monde. « Parce que du beurre, c’est du beurre! », aurait-on le goût de renchérir, en souvenir du slogan d’une vieille publicité québécoise. L’heure se conclura avec un duel fondé sur un grilled cheese façon pain doré et une salade de carottes.
Dans l’édition suivante, l’émotion grimpera d’un cran, notamment avec l’éviction de non pas un, mais deux aspirants, qui générera déception et quelques larmes.
Si le trio décideur des Chefs! parait dur à l’endroit de ses protégés télévisuels dans ses commentaires et observations, sachez qu’aucun talent culinaire n’est maltraité pendant les enregistrements, bien au contraire! Les éliminations, enlevantes à l’écran – il faut bien un minimum de suspense! – sont, encore à ce jour, crève-coeur pour le jury. Heureusement, nos jeunes étoiles ont en tout temps accès à un psychologue si elles le désirent pendant leur séjour dans les installations des Chefs!.
Normand Laprise salue l’endurance de ses poulains, actifs aux fourneaux de 12 à 14 heures par jour, à se faire « encenser et réprimander ». Tous s’accordent pour affirmer que l’aventure des Chefs! est terriblement stressante pour quiconque s’y soumet, surtout au début. Jean-Luc Boulay, lui, souligne la progression et l’amélioration des troupes, qui se fait inévitablement sentir en cours d’expérience.
Les Chefs!, le lundi, à 20 h, à ICI Télé, dès le 10 avril.
(Psiiit! Nous avons eu l’occasion de goûter quelques bouchées concoctées par les nouveaux candidats des Chefs! à l’occasion du visionnement de presse de l'émission… Mettez-vous l’eau à la bouche en admirant quelques photos de leurs œuvres, plus bas!)