Publicité
Télé

Le monde à l'envers : Sophie Lorain visiblement nerveuse à quelques jours de la diffusion de Mégantic

Une scène de la série Mégantic

C’est une Sophie Lorain particulièrement nerveuse qui s’est présentée sur le plateau du Monde à l’envers, ce vendredi 3 février, pour parler de la série Mégantic.

Avant même que le public ait pu voir le premier épisode, la série événement de l’hiver 2023 au Québec suscite déjà la controverse. Certains croient qu’il est peut-être trop tôt pour témoigner, à travers une série de fiction, des souvenirs cauchemardesques et des nombreux traumatismes ayant découlé de la tragédie ferroviaire qui a secoué le Québec en juillet 2013.

« Au départ, on n’était pas très chaud à l’idée de faire cette série-là. C’est seulement à partir du moment où nous avons reçu les témoignages des gens qu’on s’est aperçu à quel point on s’était éloigné de cette tragédie-là d’une certaine façon. On est confronté à tellement de choses dans la vie aujourd’hui. Ça va tellement vite, il y a tellement de tragédies dans le monde. Mais il y a quand même une ville du Québec dont le centre-ville a complètement disparu, ce n’est pas banal », a souligné la principale intéressée.

« À un moment donné, on sait qu’on ne sera jamais aussi bon qu’on voudrait l’être. On ne traduira jamais la vérité comme on aurait souhaité la traduire. Mais c’est important qu’il y ait quelque chose qui reste de ça, qu’il y ait une mémoire, une empathie qui puisse se véhiculer aux gens du Québec. »

Sophie Lorain a d’ailleurs expliqué que la série était surtout destinée aux gens vivant à l’extérieur de la région de Mégantic, afin que ceux-ci puissent prendre conscience de l’ampleur de la tragédie.

« On va retrouver des personnes qui ont existé, mais leur histoire, à un moment donné, va être aussi celle de quelqu’un d’autre, puis de quelqu’un d’autre. On l’a fait dans le but de protéger les gens, et on ne pouvait pas raconter l’histoire des 47 ou 50 personnes qu’on a rencontrées à Mégantic. Il y a des choix qui ont été faits, il y a des choses qui se recoupaient, et il y a des choses qu’on n’a pas voulu dévoiler aussi, parce que c’était trop dur », a-t-elle poursuivi.

La productrice a expliqué que la décision d’aller de l’avant avec le projet avait également été influencée par le fait qu’une autre série était déjà en développement du côté de Toronto, et qu’elle et son équipe tenaient à ce que la première qui voit le jour ait été produite en sol québécois.

Vous pouvez voir ou revoir la bande-annonce très chargée de la série en cliquant ici.

La minisérie Mégantic sera offerte en exclusivité sur Club illico, à compter du 9 février prochain.