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Le Bonheur : François Avard réplique sans gants blancs aux critiques de Marc Cassivi

La première scène de la nouvelle comédie Le bonheur a suscité énormément de réactions à la suite de sa diffusion.

Au cours de celle-ci, nous pouvions voir le professeur à un doigt du burnout François Plante (interprété par Michel Charette) faire une crise de nerfs monumentale et traîner dans la boue ses étudiants avant de faire le bacon sur le sol.

De passage à Tout le monde en parle, ce dimanche 16 janvier, Michel Charette et l’auteur de la série François Avard ont commenté les différentes réactions du public et de la critique face à cette séquence qui n’a laissé personne indifférent.

Certains l’ont pris comme une simple scène de fiction dont l'amplification et l’approche caricaturale devaient d'abord et avant tout produire un effet comique, comme l’a confirmé Michel Charette.

« Sincèrement, on est chanceux. C’est sûr qu’il y a des réactionnaires par rapport à ça, mais ça apporte un vent de fraîcheur à bien du monde. Ils ont campé ça dans le milieu étudiant parce que François [Avard] et Daniel [Gagnon] sont des anciens professeurs. Ils savaient de quoi ils parlaient, c’est un métier drainant », a d’abord soutenu le comédien.

« Des médecins, des avocats, des concierges, n’importe qui a pu m’écrire pour me dire : Merci, ça fait du bien. Des jeunes, beaucoup de jeunes, sincèrement. Je pense qu’avec l’écoeurantite aiguë que l’on vit depuis 22 mois à cause de la pandémie, ç'a fait un bien collectif à tout le monde. Je suis bien content de la réaction des gens. »

Mais d’autres ont aussi tenu à nous rappeler que nous sommes en 2022 en prenant la scène au premier degré.

C’est le cas du chroniqueur de La Presse Marc Cassivi, qui a notamment reproché à la séquence de véhiculer des idées préconçues sur les jeunes d'aujourd'hui, et de perpétuer une certaine tendance télévisuelle en présentant « l’homme – surtout l’homme blanc hétérosexuel au mitan de la vie – comme une victime ».

François Avard a alors profité de sa tribune pour répondre directement à ce dernier.

« Mon métier en tant qu’artiste, c’est d’être quelqu’un qui met le doigt sur le bobo et qui emmerde les bien pensants. C’était ça dans le temps des Bougon, c’est encore ça maintenant. Marc, c’est une espèce de curé d’une nouvelle religion qui est le ''wokisme''. Une religion à laquelle j’adhère sur bien des principes, mais je ne la pratique pas, cet ost* de religion-là. J’y crois, mais je ne suis pas pratiquant », a-t-il déclaré, avant de poursuivre de façon encore plus imagée.

« Il y a des curés comme Marc qui veulent faire la leçon aux gens. Je trouve ça un peu malheureux. Ça me rappelle quand les curés ne pouvaient pas fourrer et qu’ils disaient aux gens de fourrer moins ou de fourrer d’une autre manière. Marc voudrait qu’on regarde la télévision d’une manière, qu’on l’écrive d’une manière, mais comme artiste, je ne serai jamais un fonctionnaire du scénario. On ne me dira pas : ''Écris plutôt ceci, ou n’écris jamais cela''. »

François Avard a également souligné que ce « pétage de coche » en règle n'avait en soi rien de glorieux pour son personnage, qui est loin de passer pour le pingouin qui glisse le plus loin dans toute cette histoire.

Bref, sortez le popcorn, les choses risquent de devenir fort divertissantes sur Twitter en début de semaine...

Le bonheur est diffusée le mercredi à 21 h 30, sur les ondes de TVA.