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Lac-Noir sur Club illico : Marcher dans des sentiers peu fréquentés

Lac-noir

Dès ce jeudi 3 février, le Club illico offre à ses abonnés sa nouvelle fiction, intitulée Lac-Noir, un suspense policier à teneur surnaturelle, réalisé par Frédérick D’Amours, qui ne manquera pas d'intriguer quiconque s'y plonge. On y est témoin d'une enquête policière qui prend un tournant particulier, alors que les disparitions s'enchaînent, les pistes s'accumulent, tout comme les suspects. Une rare série de genre, de quoi bien meubler nos soirées hivernales!

Mélissa Désormeaux-Poulin incarne Valérie, une policière de la ville appelée en renfort dans la petite bourgade isolée de Lac-Noir, après qu'un policier ait disparu sans laisser d'adresse. Elle s'y rend donc pour l'été, en compagnie de son fils Dave, incarné par Anthony Therrien (Les bracelets rouges), seulement pour constater que l'endroit est loin d'être paisible. Plusieurs habitants démontrent des comportements problématiques, pour ne pas dire inquiétants, tandis que les disparitions s'amoncèlent et que les indices pointent vers un culte satanique qui n'a rien de rassurant. La menace rôde en permanence. Laissera-t-on Valérie se mettre le nez dans les affaires de ce petit village, où tout le monde semble avoir ses petits secrets?

Sous la caméra attentive du réalisateur Frédérick D’Amours, la série installe son ambiance glauque dès les premières secondes, avec une musique oppressante et efficace et une scène de crime particulièrement mystérieuse, qui ne manquera pas de soulever des questionnements et de faire sourciller. On retrouve dans ce segment le comédien Marc Fournier, qui dans une autre vie télévisuelle incarne le fameux et populaire Yves Jacob.

On s'évertue ensuite à dresser le portrait de cette petite communauté de Lac-Noir, où tout le monde pourrait être un suspect tant les comportements sont étranges. Jusque-là, rien de particulièrement original. Par contre, dès le deuxième épisode, la série prendra un tournant pour le moins inattendu, peu vu dans le corpus québécois, qui lui donnera une couleur toute particulière. La trame narrative surnaturelle, imaginée par les auteurs Martin Girard et Charles Dionne, permet donc au réalisateur et à ses comédiens d'évoluer dans une atmosphère lugubre, propice aux fameux « jump scares », et soutenue par plusieurs effets spéciaux et sonores.

Pour livrer la marchandise, l'équipe a confié les rôles principaux à deux comédiens d'expérience, Mélissa Désormeaux-Poulin et Stéphane, dont la réputation n'est plus à faire depuis longtemps. On peut toujours compter sur la comédienne pour livrer l'émotion sans même parler, tant ses yeux sont révélateurs. Quant à Stéphane Demers, il est le candidat idéal pour incarner un policier à la fois désinvolte et trouble. À leurs côtés, on retrouve le jeune Anthony Therrien, dont on apprécie découvrir le talent dans des nuances différentes avec Bracelets rouges et maintenant Lac-Noir. Laurie Babin, Andreas Apergis, Louise Cardinal, Normand D’Amour, Louis-Philippe Dandenault, Marie-Evelyne Lessard, Isabelle Miquelon, Pierre-Alexis St-Georges et Victor Andres Trelles Turgeon complètent la distribution de haut niveau.

Proposition intéressante et audacieuse, Lac-Noir marche dans des sentiers peu fréquentés au Québec et ose des procédés, des trucages et des conventions qui nous amènent complètement ailleurs. Le public sera-t-il au rendez-vous de ce projet plus niché, plus risqué? Sûrement. Il serait difficile de croire le contraire, tant l'ensemble respire la collaboration, la passion et le désir sincère de divertir.

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