Si on se fie à la façon dont Charles Lafortune s'est exprimé à la toute fin de l'émission Autiste, le commencement jeudi soir, nous pouvons croire qu'il s'agissait de la conclusion de la franchise.
En 2019, quand la première saison a été diffusée sur les ondes de TVA (Autiste, bientôt majeur), nous étions loin de nous douter, en tant que téléspectateurs, de l'impact majeur de celle-ci dans la société québécoise. Charles en a d'ailleurs glissé un mot dans son dénouement jeudi : le regard du public envers les gens vivant sur le spectre n'est plus le même depuis cinq ans.
D'abord grâce à Mathis qui, sans le savoir, nous a permis de mieux comprendre le monde à travers le regard d'une personne autiste. Charles et Sophie nous ont ouvert les portes de leur univers, seulement pour nous permettre d'évoluer ensemble. Nous avons assisté à des moments de grandes détresses au cours de ces quatre saisons, mais aussi à des étapes déterminantes, comme l'ouverture de l'Espace Autiste et Majeur où les autistes de plus de 21 ans pourront poursuivre leur parcours scolaire et leurs apprentissages.
Il y a aussi tous ces jeunes adultes sur le spectre qui ont accepté d'apparaître dans l'émission, à un moment ou à un autre. Ils nous ont permis de découvrir comment l'autisme se manifeste concrètement et à quel point ils peuvent contribuer à l'avancement de notre société.
On parle souvent de la télévision comme d'un médium de divertissement, mais la franchise Autiste aura eu des impacts concrets sur les téléspectateurs et leur façon de percevoir la différence. Elle aura apporté plus de tolérance et d'humanité dans le cercle social. La télé utile à heure de grande écoute sur des chaînes généralistes doit continuer d'exister.
Merci à Charles et Sophie pour ces quatre saisons de télé transformatrice et altruiste!