5e rang nous a probablement livré son meilleur épisode ce mardi alors que le public retenait son souffle en attendant que la police retrouve enfin Marie-Luce, prisonnière d'une cache secrète sous terre.
La voir manquer d'air dans ce lieu lugubre a certainement donné des maux de tête aux claustrophobes de ce monde. Heureusement, Charles est débarqué, tel un chevalier servant dans un halo de lumière divine, pour sauver sa douce. Même si on ne sait pas encore si elle survivra à cet évènement traumatisant, nous sommes confiants que les auteurs ne sacrifieront pas leur protagoniste.
Une chose dans cette séquence de sauvetage a, par contre, agacé bien des téléspectateurs. Le fait que Charles soulève le corps inanimé de sa douce et dépose tendrement sa main sur son visage blafard est peut-être romantique, mais pas tellement réaliste. Bien des téléspectateurs dans leur salon commandaient à l'agriculteur de faire le bouche-à-bouche à la pauvre Marie-Luce asphyxiée.
Le problème ne vient pas d'une mauvaise écriture, mais plutôt de cette satanée pandémie qui oblige les productions à limiter les rapprochements entre les comédiens. En effet, il était impossible pour François Papineau de poser sur lèvres sur celles de Maude Guérin. D'ailleurs, depuis le début de leur idylle, jamais les deux tourtereaux ne se sont embrassés à l'écran. Ils ont pu se faire des caresses grâce aux 15 minutes de proximité octroyées aux comédiens en zone 1 par jour, mais les baisers sont proscrits sur tous les plateaux, à moins, bien sûr de faire partie de la même bulle familiale (une stratégie utilisée par plusieurs, dont Martin Matte dans Les beaux malaises récemment).
On doit quand même souligner que les équipes de tournage font de la magie en ce moment, travaillant dans des conditions excessivement complexes. D'ailleurs 5e rang a été le premier à se lancer l'été dernier pour prouver à l'industrie que tourner à deux mètres de distance, c'était possible.
Si cette séquence nous rappelle peut-être que les choses ne sont plus tout à fait comme avant, la fiction nous permet de nous évader de ce monde aseptisé dans lequel nous vivons et nous en sommes infiniment reconnaissants.