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Des explications pour la finale d'Aller simple : une question éthique

Aller Simple

La série Aller simple s'est terminée ce mercredi, dans un grand boum, alors que l'enquêteur Juliette Michaud (Anick Lemay) réussissait à mettre la main au collet du tueur en série Denis Théberge (Luc Picard), après une enquête menée tambour battant.

Cette série originale et ô combien divertissante mérite tous les éloges! On a réussi à nous tenir en haleine pendant six épisodes sans temps mort, tout en nous proposant une trame narrative bien touffue. Au coeur de celle-ci, tous les comédiens ont brillé, notamment Luc Picard qui nous en a mis plein la vue avec son personnage ambigu.

La finale de l'épisode était particulièrement appropriée, et il est intéressant de la décortiquer.

Dans celle-ci, le meurtrier Denis Théberge, en prison, passait un coup de fil à l'enquêteur Juliette Michaud pour lui exposer un projet, après l'avoir félicitée pour sa perspicacité : « Bravo, sans vous, l'hélicoptère serait arrivé trop tard et je serais mort. »

Il poursuit : « Mes capsules voyagent beaucoup à travers le monde. Les gens s'y intéressent de plus en plus. J'ai donné la permission à mon avocat de dire oui à une équipe de production américaine qui veut faire une série documentaire sur moi, sur une plateforme multinationale. Ils vont vous appeler bientôt, pour vous demander de participer. Je leur ai donné mon accord. J'aimerais ça que vous soyez dans ma série. »

Cette conclusion apporte deux dilemmes éthiques, comme l'a fait le personnage Denis Théberge tout au long de la série. D'abord, le professionnalisme de Juliette Michaud aura permis au meurtrier de survivre et d'apprécier le reste de sa vie. Plus encore, cette arrestation aura permis au meurtrier de connaître la gloire dans un documentaire américain à large diffusion. Aurait-il été mieux de le laisser mourir, sachant la suite?

Finalement, une question éthique est proposée à l'enquêteur : acceptera-t-elle de participer à un documentaire qui pourrait être largement vu, mais qui contribuerait aussi à glorifier la réflexion tordue d'un assassin? Gloire ou principe? Voilà la question à laquelle a été confrontée la policière à la toute fin. Habilement, la production nous a laissés sur un silence, ce qui nous permet seulement d'imaginer la réponse et la suite.

Par ailleurs, sachez que les auteurs envisagent une seconde saison, dans laquelle on pourrait retrouver le personnage d'Anick Lemay, mais avec une toute nouvelle intrigue. Inutile de dire que nous encourageons fortement cette idée. Et vous?

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