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Avant le crash, l'ultime saison : Il y a une faille dans la fondation

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Depuis deux saisons, la série Avant le crash s'est imposée comme l'une des meilleures propositions de notre petit écran, s'intéressant avec intelligence aux thèmes de l'obsession de la performance et de l'ambition démesurée. Les auteurs Kim Lévesque-Lizotte et Éric Bruneau, accompagnés par le formidable réalisateur Stéphane Lapointe, ont concocté une oeuvre grandiose, prenante et souvent dérangeante. C'est donc avec un bonheur non dissimulé que nous accueillons la troisième saison, dans laquelle les adeptes assisteront à l'ultime crash.

Dans cette nouvelle mouture, les auteurs exploreront des enjeux politiques et culturels en se posant une question fondamentale : quelle est la valeur d’une vie si elle ne laisse aucune trace?

Le premier épisode, présenté lundi dernier, nous a permis de retrouver les protagonistes de cette histoire, tandis qu'ils tentent de reconstruire leurs vies après les événements présentés dans la finale de la deuxième saison. Tous réunis pour la première fois en deux ans, pour célébrer les 40 ans de Marc-André, ceux-ci semblaient avoir changé, pour le mieux, mais ce ne fut pas long avant que les masques tombent. Cela a d'ailleurs donné lieu à une scène aussi alarmante qu'étonnante, dans laquelle François - le formidable Émile Proulx-Cloutier - mettait les pendules à l'heure avec le fils de sa nouvelle conjointe (Laurence Leboeuf). Un malaise qui a résonné jusque dans les salons.

Dans le deuxième épisode, d'ores et déjà offert sur l'Extra d'ICI Tou.tv, il est facile de constater qu'il y a une faille dans la fondation. Le bonheur, si fragile, fait place aux incertitudes, à la colère, au déni et à la cupidité. Alors que tout semblait aller pour le mieux avec Marc-André et Evelyne (Éric Bruneau et Karine Vanasse), les amoureux ne dansent finalement pas le même tango. François n'a pas changé d'un iota, Patrick (Mani Soleymanlou) fait les frais de ses propres ambitions familiales, tandis que Vincent (Benoit Drouin-Germain) se remet les mains dans l'engrenage des affaires risquées. La descente aux enfers risque d'être douloureuse.

À ce sujet, la comédienne Karine Vanasse, qui retrouve son personnage d'Evelyne pour la dernière fois, nous dit : « On a l'impression d'avoir vu le crash venir tout le long, mais, on ne voyait pas le bon crash arriver. » Elle aborde son expérience de tournage ainsi : « C'est une saison, en fait, où la charge émotive était tellement grande, tout le temps, qu'on dirait que je me souviens surtout d'avoir à faire des scènes où je me disais "il faut juste que je passe au travers, puis elle va être faite après". » Ce faisant, celle-ci nous confirme que les émotions seront à leur paroxysme cette saison.

Ces personnages-là sont en combat intérieur avec eux-mêmes.

« C'est des vraies trajectoires, ce n'est pas tout beau, tu n'es pas rassuré par une direction, une finalité. C'est comme un paquet d'affaires en même temps. C'est toujours plus complexe que ça en a l'air », nous explique-t-elle, avant de confirmer qu'il y aura malgré tout une forme d'espoir au dernier épisode de la série, notamment pour son personnage.

« J'étais vraiment contente pour mon personnage, parce que justement, je trouve qu'elle voit de plus en plus clair », indique-t-elle. « Ce n'est pas facile de voir clair non plus, c'est tellement facile de vieillir et de perpétuer des patterns sans s'en rendre compte. »

Tu ne peux pas faire semblant d'avoir de l'espoir. Tu ne peux pas faire semblant d'être guéri. Quand tu veux passer à la prochaine étape, des fois, ça fait mal.

C'est à ne pas manquer les lundis à 21 h sur les ondes de Radio-Canada. Un épisode est déposé en primeur chaque semaine sur l'Extra d'ICI Tou.tv.