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Virage : « Frédérique n'est pas Marianne St-Gelais», insistent Louis Morissette et Kim Lévesque-Lizotte

Charlotte Aubin dans Virage.

Virage, la toute première série dramatique produite pour Noovo, nous transporte au cœur de la vie après le sport, esquissant le parcours particulièrement sinueux d’une athlète nouvellement retraitée, abordant au passage des questions de santé mentale on ne peut plus d’actualité dans le monde du sport. Le tout mélangé à un important drame familial, et à la recherche d’une nouvelle quête lorsque le chapitre auquel un sportif a consacré pratiquement toute sa vie prend subitement fin alors que celui-ci est à peine âgé de 30 ans.

Les premiers épisodes, impeccablement réalisés par Catherine Therrien, nous introduisent au personnage de Frédérique Lessard (Charlotte Aubin), une patineuse de vitesse revenant au pays après des performances décevantes aux Jeux Olympiques. Celle-ci vivra coup sur coup une rupture amoureuse très médiatisée, et une fin de carrière qui ne se passera pas du tout comme elle l’avait imaginée.

Le début de Virage est évidemment fortement inspiré de l’histoire de Marianne St-Gelais et de Charles Hamelin. Même la façon dont la rupture de Frédérique et de son fiancé Antoine Bernard (Émile Schneider) est traitée à l’écran est pratiquement calquée sur ce qui s’est passé dans la réalité.

Nous avons dès lors droit à des moments particulièrement dramatiques, pouvant nous donner l’impression d’avoir un accès privilégié à l’envers du décor de ce qui avait été vendu à l’époque comme une séparation en bons termes effectuée d’un commun accord.

Ceci étant dit, le producteur Louis Morissette, la coautrice Kim Lévesque-Lizotte et la comédienne Charlotte Aubin demeurent catégoriques : bien que l’histoire de Frédérique soit librement inspirée de celle de Marianne St-Gelais, Frédérique n’est pas Marianne, tout comme Antoine n’est pas Charles Hamelin.

La trame dramatique de Virage a été imaginée à partir de nombreux témoignages d’athlètes recueillis par les autrices Kim Lévesque-Lizotte et Marie-Hélène Lebeau-Taschereau. Des récits de vie qu'elles désiraient transposer à l’écran par l’entremise d’un personnage de fiction, plutôt que de se concentrer sur l’histoire d’un individu en particulier.

« Il y a beaucoup de drames qui vont arriver, j’ai vraiment fait de grandes rencontres inspirantes, et même bouleversantes. Il y a plein de gens qui m’ont ''shakée'' pendant plusieurs jours. J’espère l’avoir bien traduit en textes. Chaque athlète a son histoire, et c’est pour ça que le personnage de Frédérique va en vivre plusieurs en condensé », a expliqué Kim Lévesque-Lizotte lors du dévoilement de la série.

« On s’est inspiré de plusieurs sportifs. Ce n’est pas le début et la fin de la vie de Marianne et vers où elle s’en va. Ne commencez pas à vous demander si Marianne a vécu tout ça en deux ans, parce que c’est non! C’est une courbe très condensée de plusieurs petites choses qui sont arrivées à plusieurs personnes. »

Si Louis Morissette a été on ne peut plus clair en déclarant que « Frédérique n’était pas Marianne », Charlotte Aubin abonde dans le même sens, tout en expliquant le rôle que Marianne St-Gelais a joué auprès d’elle pour l'aider dans sa préparation.

« Je n’ai pas de difficulté à dire que c’est une inspiration dans les premiers épisodes. L’inspiration, elle est claire et limpide. C’est juste qu’on a pris des distances importantes par rapport à ces deux personnes-là [Mariane St-Gelais et Charles Hamelin, ndlr], notamment dans les épisodes 5, 6, 7 et 8. Je ne voudrais pas que la mère de Marianne pense qu’elle a fait [ce que Frédérique va faire] », a déclaré le producteur.

« Marianne, pour moi, ç’a été ma coach, ç’a été une amie, ç’a été quelqu’un de rassurant. Mais je n’ai pas essayé de calquer une personnalité, je voulais en créer une à part entière », a souligné pour sa part Charlotte Aubin.

« Je ne voudrais pas que les gens commencent à essayer de démêler le vrai du faux. C’est vraiment une histoire de fiction », a également souligné Kim Lévesque-Lizotte, souhaitant visiblement que le public prenne Virage pour l'œuvre de fiction qu’elle est, et non comme une source de potins sur ce qui fut jadis l’un des couples chouchous du public québécois.

La première saison de Virage sera diffusée le mercredi à 20 h à compter du 15 septembre, sur les ondes de Noovo.

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