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Une finale qui nous laisse sur notre faim pour L'empereur?

L'empereur

L'ultime épisode de L'empereur a été diffusé mercredi soir, à Noovo.

Dans cette dernière heure, Christian (Jean-Philippe Perras) est ignoble. Il pose les gestes les plus répréhensibles de toute la série. Il nous dégoûte, ni plus, ni moins. Tellement qu'à certains moments, on ne peut s'empêcher de lui dire notre façon de penser à voix haute, de gueuler des insanités à notre téléviseur, comme si le pervers narcissique qui s'y trouve pouvait nous entendre.

Jean-Philippe Perras est au sommet de son art dans cette finale. Au départ, Christian Savard était sympathique, doux, voire féministe, mais plus il tisse sa toile, plus il accumule les proies, plus il devient arrogant, pervers et rebutant. Il y a dans les yeux de l'acteur, à la toute fin, une colère et une perfidie déconcertantes. On en est venu à l'haïr viscéralement.

C'est pourquoi on aurait tant aimé le voir s'écrouler, voir les femmes s'allier afin de le faire tomber de son piédestal, le voir souffrir. Mais, l'auteure Michelle Allen a plutôt choisi de s'arrêter lors de la dénonciation de Manuela Suarez (Noé Lira), un point tournant dans la fin du règne de terreur de Christian. Comme le sous-titre de la série, c'est « la construction d'un agresseur », on comprend que la descente aux enfers du prédateur n'était pas dans le plan de la scénariste, mais le spectateur ne peut s'empêcher de ressentir un désir de vengeance inassouvi à la fin de cette magnifique série. C'est probablement, par contre, le seul point négatif de toute cette production audacieuse, qui nous a amené à mieux comprendre la psyché de ce type de prédateur dangereux.

Fugueuse nous aura appris à ne pas espérer de deuxième saison, même si la série était excellente et qu'on voudrait connaître la suite de l'histoire. Ne brisons pas une fabuleuse production avec une deuxième saison. Imaginons Christian Savard en prison, humilié, sans le sou et honteux. Ce sera suffisant.

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