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Top 5 : Notre palmarès des finales de District 31

Depuis cinq ans, le mois d’avril annonce généralement deux choses : le retour des beaux jours et une finale choc pour les fans de District 31. Une nouvelle tradition québécoise que seule une pandémie mondiale peut perturber. Littéralement.

Luc Dionne est passé maître dans l’art de nous amener à nous creuser les méninges pendant des mois en nous faisant prendre un petit peu trop à cœur le sort de ses personnages de fiction.

Après cinq saisons et autant de finales marquantes, le temps est venu de faire le point, et de souligner certains des meilleurs coups d’un auteur dont la série vient tout juste de franchir la barre des 600 épisodes.

Sans plus tarder, voici notre palmarès des finales de saison de District 31, classées de la « à peine moins mémorable que les autres » à la meilleure.

5. Saison 4

Les premières images de Nancy Riopelle déambulant armée dans la demeure de Bruno Gagné n’auraient eu rien de rassurantes… si la production n’avait pas vendu la mèche quant à l’issue de cette scène dans l’aperçu de la veille. Le récit de Nancy s’est terminé de la façon que nous redoutions depuis un certain temps déjà, rendant encore plus tragique le destin d’un personnage qui aurait mérité davantage d’empathie de la part du public.

Mais la principale histoire de cette finale était celle des esprits qui s'échauffaient de plus en plus entre Patrick Bissonnette et Daniel Chiasson. D’abord pour le peu d’intérêt que le commandant semblait accorder à la disparition de Virginie Francoeur, et ensuite pour avoir laissé filer Laurent Cloutier après que ce dernier eut été arrêté pour avoir torturé cette même Virginie Francoeur.

Une prise de bec qui a mené à ce plan très rapide de Mélissa Corbeil stupéfaite de ce qu’elle venait d’entendre, épiant à distance une conversation privée et très compromettante entre le sergent-détective et son commandant. Entendons-nous, la finale de la quatrième saison était tout à fait satisfaisante, seulement un peu moins que les autres.

4. Saison 1

La finale de la première saison de District 31 n’a évidemment plus la même résonance qu’au moment de sa diffusion, alors que tout le Québec était anxieux de découvrir si Magalie Lépine-Blondeau et Vincent-Guillaume Otis allaient retrouver leur personnage respectif l’automne suivant. Déjà fidèle à lui-même, Luc Dionne avait décidé d’étirer le plaisir en faisant languir ses fidèles téléspectateurs durant tout un été avant de finalement répondre à cette question.

Mais au-delà des désormais célèbres dernières images de Patrick marchant vers la demeure de Nadine, quelques instants après le coup de feu tiré par Kevin, l’auteur nous avait offert une dernière demi-heure particulièrement chargée. Confession de Mélissa Quesnel pour le meurtre de l’agresseur de la fille d’Isabelle Roy, bombe placée sous la voiture de cette dernière, vives tensions entre les forces de l’ordre et les Sixers, menaces téléphoniques de Laurent Cloutier envers Nadine… Et dire que l’auteur ne faisait que se réchauffer!

3. Saison 5

La dernière semaine de la cinquième saison fut presque entièrement consacrée à l’enlèvement de Jean Brière par le groupe dirigé par Vincent Lemaire. Une intrigue qui a pris fin à la suite d’une intervention des forces armées dans laquelle les plus violents détracteurs des familles Trottier et Simard ont trouvé la mort. Il s’agit ici d’une des rares intrigues à laquelle Luc Dionne a mis un semblant de point final cette saison. Nick Romano, le plus récent meurtre commandé par la mafia, l’enquête du coroner Dame sur Florence Guindon? Tout ça ira à l’automne prochain. Rendu là, 120 épisodes de plus ou de moins...

Enfin bref, dans la plus pure tradition de District 31, nous devrons nous montrer encore (très) patients avant de voir Luc Dionne arriver au bout de certaines trames dramatiques, et répondre à des questions plutôt que d'en soulever davantage. Question de tourner le fer dans la plaie (dans le bon sens du terme), l’auteur a décidé de nous laisser sur une série de revirements introduits en un temps record autour desquels il est possible de développer mille et une théories, à commencer par les apparitions inattendues de Yanick Dubeau et d’Amélie Bérubé.

Car un été au Québec n’en serait pas vraiment un si nous n’avions pas à craindre pour l'avenir d'un ou de plusieurs membres de l’équipe du 31. Il sera d’ailleurs intéressant de découvrir dans quel état sera celle-ci lorsque nous la retrouverons en septembre, alors que quelques mois auront passé.

2. Saison 2

Nous nous rappelons tous de l’air satisfait de Christian Phaneuf lorsque deux hommes cagoulés sont sortis d’un VUS noir pour prendre d’assaut le « panier à salade » dans lequel il se trouvait. Alors que nous redoutions une opération d’évasion orchestrée par les Sixers, un troisième homme est apparu pour mettre un arrêt définitif au parcours du criminel. L’exécution de Phaneuf par Daniel Chiasson et les Services secrets est survenue à la suite d’un moment pivot où Patrick Bissonnette disait avoir enfin réussi à retrouver un semblant de paix intérieure, tandis que le commandant était plus que jamais rongé par les remords et la colère de ne pas avoir pu sauver la vie de ses deux lieutenants.

Un aspect de cette finale mémorable qui était passé relativement sous le radar à l'époque, c'est à quel point elle peut en dire long sur le passé de Daniel Chiasson comme membre des Services secrets, en plus d'annoncer le chemin sur lequel allait bientôt s'aventurer Laurent Cloutier. Tout porte à croire que celui qui allait se faire reprocher, trois ans plus tard, de banaliser la violence des SS n’avait jadis aucun problème à employer la méthode forte pour que justice soit faite. SS un jour, SS toujours, mon Dan?

1. Saison 3

De toutes les finales, celle de la troisième saison est définitivement celle qui nous a le plus chavirés. Après nous avoir étourdi à l’aide d’une course-poursuite labyrinthique entre l’équipe du 31 et Yanick Dubeau, le sort s’est de nouveau acharné sur le pauvre Bruno Gagné, qui a heurté la jeune Juliette Riopelle avec sa voiture de patrouille à la suite d'un moment d’inattention. Un dénouement-choc que personne, absolument personne, n’aurait pu prédire, et qui a figé en un instant des centaines de milliers de téléspectateurs devant leur écran. 

De tous les enquêteurs, il fallait que ça tombe sur Bruno Gagné. Les dernières secondes de cet épisode fatidique étaient d’autant plus portées par le jeu spectaculaire de Michel Charette, dont le cri de douleur, même en sourdine, ne pouvait que nous aller droit au cœur. Il s’agit non seulement de la meilleure finale de saison que Luc Dionne nous ait offerte jusqu'à maintenant, mais aussi l'un des moments les plus inattendus, éprouvants et crève-cœurs de l’histoire récente de la télévision québécoise. Rien de moins.

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