Joël a quitté l'Académie dimanche et nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui au lendemain de son élimination.
Le jeune agriculteur de La Visitation-de-Yamaska a abordé avec nous les défis qu'il a eu à relever lors de son séjour à l'Académie.
« Je pense que le plus difficile, c'était l'intégration au début, de me donner le droit d'être là. Je pense que c'était ça qui était le plus difficile au début, de se faire comparer et d'analyser. Je remettais en question ma place à l'Académie. Mais aussitôt que je me suis donné le droit d'être là, j'ai vraiment pu profiter de l'expérience », indique-t-il.
Bien que les téléspectateurs étaient considérablement derrière lui, il doutait.
Le public m'aimait, mais je n'étais pas trop sûr si les profs approuvaient ça.
« C'était vraiment quand les profs m'ont sauvé, je pense que c'était au variété 6 ou 7, que ça m'a donné comme un deuxième boost. Quand Pierre est venu me parler, quand on a eu une belle discussion autour du piano, ça m'a vraiment mis en confiance. Il m'a parlé pendant une bonne heure. Il m'a dit de me donner le droit d'être là et d'arrêter de me poser trop de questions. J'ai ma place à l'Académie. C'est juste vivre l'expérience. »
Joël avait aussi de bons mots pour les cours donnés par Pierre Lapointe. « Il le faisait vraiment par passion. Il avait vraiment envie d'être là et de nous partager sa passion. C'était vraiment captivant comme cours. C'était tout le temps intéressant. Il avait tout le temps les bons mots pour tout expliquer, pour qu'on comprenne tellement bien. Il a tellement une belle façon de s'exprimer. J'ai vraiment aimé les cours avec Pierre. »
Et la manière qu'avait Pierre, et les autres professeurs, de marteler sur le clou de sa prononciation, comment a-t-il accusé cette critique? « Personnellement, avant de rentrer ici, je n'avais jamais eu ce commentaire-là. Je ne le réalisais pas. En m'entendant, je ne le réalisais pas tant que ça. De me le faire dire, c'est ce que ça me prenait pour le travailler. Je me concentre plus là-dessus présentement. J'essaie de le travailler pour ne plus que j'aille à y penser. C'est vraiment de prononcer chaque syllabe. »
Joël s'exprime aussi sur la « sévérité » du corps professoral. « Ça paraissait sévère, mais pour nous, c'était juste la bienveillance. Je pense qu'ils le font pour nous. Ce n'est pas en étant doux qu'on va évoluer. La musique, c'est un domaine tellement contingenté. Ce n'est pas tout le monde qui a le privilège de faire ça. Je trouve ça totalement correct qu'ils nous parlent comme ça. C'était juste pour qu'on évolue. Dans mon cas, ça m'a permis d'évoluer et ça m'a vraiment aidé. »
Maintenant, Joël devra faire face à un dilemme cornélien : la ferme ou la musique? Il nous parle des choix qu'il devra faire ici.