Lundi, dans Pignon sur rue, Jean-Gabriel est entré dans le confessionnal, fragile, hésitant à raconter ce qu'il venait de vivre dans un bar.
J'en ai même pas parlé à ma maman, j'en ai même pas parlé à mon père, j'en ai même pas parlé à mes amis. Et là, j'en parle là.
Après quelques tergiversations, il lance. : « J'essaie de me battre dans ma tête pour dire comment j'ai ressenti ça, mais c'était vraiment dégueulasse. »
Il amorce son récit en disant : « Vers la fin de la soirée, je suis retourné danser et, à un moment donné, pendant la toune, y'a un gars qui m'a pris par les hanches. Mais, il ne m'a pas que tenu par les hanches, il a saisi mes vêtements, il a commencé à donner des gros coups de bassins comme s'il me prenait par en arrière. Il m'a donné des coups fort et répété et j'ai même senti ses parties génitales sur moi.
Moi, j'ai la chance d'être un grand gars, donc je me suis reviré de bord, je me suis tassé. Je suis sorti du groupe et je ne comprenais plus rien. Je ne comprenais pas que ce soit arrivé. [...] Plus les secondes avançaient, plus je regardais dans le vide à réfléchir, plus ça me mettait vraiment en colère. Après un 30 secondes, j'ai regardé dans la foule, je l'ai vu et je l'ai attrapé par le col. Je ne me souviens pas de ce que j'ai dit au mot près, mais en gros j'ai dit que ce n'était vraiment pas correct et que s'il voulait faire quelque chose de similaire à quiconque, il devait demander la permission en premier parce que ça n'a pas de bon sens. Il m'a regardé, abasourdi, voire étonné, en disant... le seul mot que j'ai vraiment compris, c'est : "Je suis désolé". »
Il ajoute : « Je pense que ce qui m'a le plus frustré... Ce n'est pas un drame là, il y a des gens qui vivent bien pire que moi, mais je n'avais aucun contrôle. [...] Ça me frustre parce que le fait de ne pas avoir eu de contrôle sur cette situation-là, ça me fait sentir que je suis moins un homme. Ça me fait sentir que je suis moins en contrôle, que je suis moins fort, que je mérite moins d'être respecté et que je mérite moins d'être considéré comme un homme. »
On salue le courage de Jean-Gabriel dont la confidence pourrait amener des jeunes à s'identifier et se sentir moins seuls. Vous pouvez revoir son témoignage dans l'émission 13 de Pignon sur rue dans l'application Télé-Québec.
Télé-Québec et Showbizz.net encourage les victimes d'actes sexuels à communiquer avec Info-aide violence sexuelle au 1-888-933-9007.