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Photos : Déjà la fin des tournages pour les colocs de la 2e saison de Pignon sur rue

Pignon sur rue

Si la mouture 2024 de Pignon sur rue mettait en vedette un groupe de jeunes dynamique aux personnalités contrastées et inspirantes, les têtes d'affiche de cette deuxième saison sont d'autant plus formidables. Leur intelligence émotionnelle, leur esprit critique et leur indulgence nous permettent de croire qu'un avenir brillant attend notre société québécoise s'il est assuré par des êtres aussi complets qu'eux. Oui, bien sûr, ils font cuire des ailes de poulet congelées sur le BBQ, mais ils s'ouvrent aussi sur leurs travers et leurs angoisses en les dégustant, ce qui permet de mieux faire passer le p'tit goût de brûlé.

Cette semaine, nous avons eu la chance de visiter l'immense appart des colocs de Télé-Québec, à quelques jours de la fin des tournages. Réunis autour de la table de leur salle à manger, ils nous ont accueillis avec le sourire aux lèvres et un brin de fébrilité. Certains d'entre eux sont plus anxieux que d'autres à l'idée de voir cette aventure se conclure bientôt, mais tous affirment avoir appris et grandi entre les murs de ce pied-à-terre seigneurial du quartier Côte-des-Neiges.

Pignon sur rue ne cherche pas à former des couples ni à élire le gagnant d'un quelconque jeu d'adresse. La téléréalité s'évertue plutôt à présenter, sans fla-fla, le quotidien de jeunes provenant des régions, venus s'établir à Montréal pour quelques mois, ou pour la vie. Ils étudient, découvrent la ville et apprennent à s'affranchir de leurs parents sous l'oeil bienveillant de la caméra du réalisateur-coordonnateur Frédéric Gieling. Ces scènes de la vie quotidienne n'ont rien de glamour et pourtant, elles sont parfois plus attrayantes que les activités proposées aux célibataires d'Occupation Double. Voir Niels se déhancher seul sur la piste de danse en dépit des regards portés sur lui est encore plus fascinant que de regarder Béatrice et Maxime s'échanger des yeux doux sur un hamac à flanc de montagne.

Les préoccupations et intérêts différents d'Abigael, Charles-Émile, Delphine, Joé, Niels, Olivier et Sandrine permettent à la production d'aborder plusieurs thématiques importantes, comme les classes sociales, la discrimination raciale, l'orientation sexuelle, le féminisme ou la pluralité des formes d'amour, en plus de traiter de débats un peu moins existentiels, comme la place des casseroles dans le lave-vaisselle. C'est d'ailleurs notamment cette dichotomie entre le fondamental et l'anecdotique qui nous fait autant aimer cette production de Trinome & filles.

La série - presque un documentaire social - figure parmi nos coups de coeur télévisuels de la saison. Passer de quatre rendez-vous hebdomadaires à trois cette année nous a d'ailleurs fait un pincement au coeur. Ne pas avoir notre tête-à-tête de 30 minutes avec les jeunes adultes de Pignon nous manque les jeudis soirs. Devoir les laisser déployer leurs ailes loin des caméras sera certainement un autre petit deuil dans quelques semaines. Pour le moment, nous savourons chaque épisode comme la preuve prometteuse d'un futur tolérant et sensible, à l'image de cette fringante relève québécoise.

Si vous souhaitez rattraper les épisodes de la nouvelle saison de Pignon sur rue, visitez le telequebec.tv.