Nous avions complètement succombé à la première saison de Léo, un petit bijou télévisuel offert par Fabien Cloutier. On y plongeait dans le quotidien d'un petit village où le sympathique Léo aspirait à une vie meilleure. On renoue avec lui dans une seconde saison irréprochable, qui n'a rien perdu de son charme, disponible dès maintenant sur Club Illico. Avec Léo, on alterne continuellement entre le rire et l'émotion. Le mariage est habile, autant du point de vue des textes, de la réalisation que du jeu des extraordinaires comédiens.
Il ne faut que quelques secondes pour se replonger dans l'ambiance unique de cette série : un lavage de pick-up sur « Journée d'Amérique » de Richard Séguin et le tour est joué. La scène d'introduction est cocasse et donne le ton à la suite, où l'on retrouve ces personnages typiques qui avaient fait notre bonheur dans la saison un. Léo file toujours le parfait bonheur auprès de sa douce Cindy, mais sa nouvelle vie rangée arrive avec certaines responsabilités qu'il devra affronter. Une restructuration au travail et les problèmes de santé de sa belle-mère viendront notamment brouiller les cartes pour quelque temps. Mais il faut ce qu'il faut pour être un homme, se marier et prendre soin de ceux qu'on aime.
Avec ce projet, les auteurs ont trouvé la juste balance entre les moments touchants et la comédie. Si on rigole grave en renouant avec ce fameux Pouliot (fantastique Hubert Proulx) qui n'a pas changé, on se retrouve en plein coeur d'un drame familial en faisant la connaissance de la mère de Cindy, interprétée avec justesse par Micheline Bernard, qui, découvre-t-on, est atteinte d'Alzheimer. On vit cette annonce difficile avec la famille, ce qui nous tord un peu le coeur. Le portrait est plus vrai que nature et on y croit instantanément.
Il y a là évidemment une quantité impressionnante de comédiens talentueux, sous la direction de Jean-François Chagnon, pour nous imager cette histoire. Fabien Cloutier, Julien Poulin et Marc Labrèche sont toujours aussi savoureux, accompagnés de leurs acolytes hauts en couleur. Cette saison, on fera aussi connaissance avec de nouveaux personnages interprétés par Daniel Gadouas (le père de Cindy), Catherine Chabot (la nouvelle propriétaire de Dubeau Gâteaux), Sandrine Bisson (la soeur de la mairesse) et Pierre Lebeau, qui fait un retour à la télévision dans la peau du Mononcle Reynald. On connaît la fascination de Fabien Cloutier pour « le mononcle », ainsi l'on peut s'attendre à un rôle jouissif. Malheureusement, Anne Dorval est absente de cette saison, sa mairesse-coiffeuse étant en formation à Cincinnati, nous dit-on. Espérons la retrouver dans la troisième saison qui est déjà confirmée par Club Illico, ce qui n'est pas étonnant! Ça, c'est une bonne raison de se réjouir, tout comme le mariage de Léo!