Nathalie Simard était l'une des invités de Jean-Philippe Dion à La vraie nature ce dimanche soir.
Lors du souper, elle est revenue sur sa dénonciation de 2004 envers Guy Cloutier. « Tu regardes ton enfant et c'est à cet âge-là que les abus ont commencé, tu te dis : "Là, criss, ce n'est pas vrai que ça va continuer". »
« Je commençais à avoir des idées suicidaires. J'allais dans une vieille érablière que j'avais sur la terre et je m'autoflagellais, je... », dit-elle, avant de se mettre à pleurer. Puis, elle poursuit : « Je me tapais la tête sur les murs. À un moment donné tu te dis : "dans quel état ma fille va me retrouver quand elle va revenir de l'école? Tu ne peux pas vivre une vie comme ça..." »
Prendre la parole publiquement n'a pas été un long fleuve tranquille pour la chanteuse. « Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. Je dis souvent : c'est un saut en parachute. J'ai atterri dans une forêt de conifères. J'ai été toute seule pendant 14 ans à tenir cette cause-là à bout de bras, où je me suis fait pointer du doigt, où je me suis fait dire : "c'est une criss de folle, elle aurait dû fermer sa gueule". En 2017, c'est là que j'ai commencé à respirer. Quand il y a eu le #moiaussi, j'ai fait : "enfin!" parce qu'aujourd'hui on est devenu une armée qui dit que ça, c'est inacceptable. »
Elle enchaîne en disant : « Je vis tellement des belles affaires, mais j'ai encore peur. J'ai encore des faiblesses. Des fois je me réveille la nuit et je me dis : "ça va bien aller". Je ne serai jamais guérie totalement de ça, mais j'ai les outils et je fais de la chimie avec cette marde-là. »
Ce qu'elle retient de toutes ces épreuves qu'elle a surmontées? « J'ai appris à me respecter et à m'aimer ». Voilà!
Nathalie Simard nous aura beaucoup touchés lors de cet entretien à coeur ouvert. Un beau moment.