Le nouveau projet de coeur de Véronique Cloutier, intitulé L'ombre et la lumière, est lancé aujourd'hui sur la plateforme Véro.tv (sur L'Extra d'ICI Tou.tv). L'animatrice s'intéresse aux revers de la célébrité, plus particulièrement lorsque celle-ci s'évanouit et qu'une personnalité tombe dans l'oubli. Pour ce faire, elle va à la rencontre de plusieurs artistes qui ont vécu cela ou qui se battent pour ne pas que cela leur arrive. Lisez nos impressions sur la série ici.
Dans le premier épisode, que vous pouvez visionner même sans abonnement dès maintenant (un beau cadeau de Véro!), Véronique Cloutier s'entretient avec Michèle-Barbara Pelletier (Nez rouge), Sébastien Tougas (Peau de banane) et Michel Goyette (Watatatow).
Ce dernier n'est plus devant les caméras depuis 10 à 15 ans. Il explique avec beaucoup d'honnêteté ce qui l'a conduit à ce résultat, qu'il accepte sans avoir complètement fait son deuil.
L'ex-comédien, qui est maintenant entrepreneur en décontamination et démolition, indique que ce sont ses choix de vie et son attitude qui ont conduit à son retrait du milieu artistique québécois, lui qui jouissait pourtant d'une belle popularité après Les filles de Caleb, Watatatow, Les orphelins de Duplessis et d'autres projets très appréciés du public.
« Quand j'ai quitté Watatatow, j'ai commencé à passer des auditions et je ne tripais pas sur le fait de passer des auditions après tant d'années de carrière », indique le principal intéressé qui espérait à l'époque se faire offrir des rôles. « J'ai trouvé ça ben dur. Treize ans que ça a duré Watatatow. Et un moment donné, tu développes de l'habitude et tu te dis que ça va être tout cuit dans le bec, que ça va être facile. Quand ça te frappe, le coup est dur à absorber parce que tu te dis " oh, ok, là va falloir que je me batte pour avoir des rôles". C'est ça que moi je n'attendais pas, je n'avais pas pensé à ça du tout. »
Rappelons que Michel Goyette était dans le milieu depuis ses 11 ans. À cette époque, il avait notamment joué dans L'Amour avec un grand A et Lance et Compte. Il estime que son entrée dans le milieu s'est faite tout naturellement et que cela ne l'a pas préparé pour la suite.
L'ex-comédien indique que le métier lui manque toujours : « Oui, c'est certain. Quand je vois d'anciens collègues, quand je vois La fureur [rires], ça, ça me manque. Quand je vois des collègues qui ont abandonné ou qui ont pris une autre route, je respecte ça. Ceux qui ont réussi, je suis extrêmement fier pour eux, mais je ne pense pas que j'échangerais ma place. » Il avoue toutefois que s'il recevait une offre épisodique, par exemple dans District 31, il aurait du mal à refuser. On le comprendrait!
En parlant de célébrité et des fêtes que cela impliquait, Michel Goyette se fait plus amer : « J'ai aimé cette période-là, mais si c'était à refaire, je ne ferais pas la même chose. Parce que je pense que c'est cette période-là qui a fait que j'étais en pente descendante. Quand tu ne prends pas au sérieux, que ce soit à la télévision ou dans n'importe quel travail, tu ne prends pas au sérieux ce que tu fais, plus tard, tu risques d'en payer le prix. Je pense que j'en ai payé le prix en vieillissant, vers trente ans. J'étais sur le party. Tu ne mets pas les énergies aux bonnes places dans ce temps-là. [...] Je le regrette. »
Nous vous invitons à aller regarder en entier cet entretien pertinent et franc avec cette personnalité et les autres qui participent à ce projet. C'est franchement captivant.