Marie-Josée a quitté le manoir des Traîtres lundi. Nous nous sommes entretenus avec la joueuse, qui a éclairé nos lanternes sur certains détails concernant les coulisses de la production.
D'abord, bien des gens se questionnaient à savoir à quelle heure les invités devaient rejoindre leur quartier pour la nuit, le soir venu. « Après La table ronde, qui est quand même un segment de tournage assez long : 45 minutes à 1h, 1h30 parfois, on allait dans nos chambres vers 21 h, environ. Les traîtres, on ressortait de la chambre un peu plus tard. Puis là, on allait faire notre petite stratégie de jeu. [...] Ça pouvait durer encore 1h-1h30 de temps ce tournage-là, le soir. Il était peut-être rendu à peu près minuit à la fin de ce tournage-là », nous explique la première femme traître de l'histoire de la version québécoise.
« Les traîtres, on avait beaucoup moins de sommeil », indique-t-elle. D'ailleurs, à ce propos, la candidate nous raconte un élément qui n'a pas été montré dans l'émission. « À un moment donné, j'ai bâillé à table ronde. Ça m'a suivie. On ne l'a pas vu au montage, mais j'étais comme : "Là, revenez-en, j'ai juste bâillé!" Mais, le bâillage est associé à la fatigue, donc si je bâille, je dois moins dormir, donc je suis probablement traître. »
« Puis, autre chose que le sommeil », ajoute Marie-Josée, « c'est que, quand je retournais dans ma chambre, je réfléchissais à la stratégie qu'on venait de faire. Je réfléchissais à demain au déjeuner, ça va être quoi les réponses que je vais donner aux questions qui vont m'être posées. J'étais tout le temps en mode stratégie, sans arrêt. Ton cerveau, il arrête jamais, jamais. »
La traître nous confie également que lorsque les caméras ne tournent pas, les joueurs ne peuvent pas parler de stratégie entre eux. « Mais, tu n'es pas vraiment en repos », dit-elle. « Tu es quand même avec tout le monde encore. Même si nous n'avons pas le droit de parler de stratégie, de ce qu'on a vécu le matin, rien par rapport au jeu, on est quand même ensemble. En étant traite, même quand la caméra était éteinte, même si je parlais de ma vie personnelle avec quelqu'un, j'avais toujours le rôle d'une traitre. J'étais tout le temps en train de jouer. Je n'avais jamais de break. Je pense que c'est ça la grosse différence entre une fidèle et une traite. »
Elle nous parle d'ailleurs de son expérience particulièrement immersive ici.