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Les petits tannants : La vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants

Images de l'émission Les petits tannants

La spontanéité des enfants est aux émissions de variétés et aux jeux télévisés ce que la sauce Sriracha est à la cuisine : un ingrédient qui a fait ses preuves, qui peut relever la saveur d’une recette de manière inattendue et, surtout, nous donner le goût d’en redemander.

Et nous en avons une fois de plus la preuve avec Les petits tannants, l’adaptation québécoise de l’émission britannique What Would Your Kid Do?.

Le concept est en soi fort simple : des enfants âgés de quatre et six ans doivent accomplir une tâche, relever un défi, respecter une consigne, ou jouer à un jeu. Mais l’idée n’est pas de découvrir s’ils sont en mesure d'accomplir ce qui leur est demandé, mais plutôt de voir s’ils vont tricher, mentir ou dire la vérité sur le résultat, faire preuve de courage dans une situation donnée, ou se laisser influencer par une information reçue en cours de route.

Les parents doivent alors deviner quelle décision a prise leur enfant dans un contexte donné, pour ainsi amasser des points et espérer gagner un prix. Et à la vue du premier épisode, vous l’aurez deviné, les enfants peuvent être particulièrement imprévisibles, et ce, même aux yeux de leurs propres géniteurs.

« Ce qui est important dans ce show-là, c’est qu’on ne teste pas les enfants. L’enfant, qu’il triche ou qu’il ne triche pas, j’embarque avec lui, je suis content et je le félicite. Nous, ce qu’on teste, ce sont les parents. On veut savoir si les parents vont faire la bonne prédiction », a souligné l’animateur Pierre Hébert à la suite de la présentation de la première édition.

Et jusqu’à la toute fin de l'épisode, au moment où l’enfant de la famille vainqueure doit choisir entre un prix destiné à faire son bonheur et un autre de plus grande valeur qui ferait davantage l’affaire de ses parents, Les petits tannants remplit son mandat.

À l’animation, Pierre Hébert s’avère une fois de plus d’une grande efficacité, parvenant d’une part à développer rapidement une belle complicité avec les enfants, et d’autre part à taquiner les parents par rapport à leur naïveté - ou leur lucidité - lorsqu’il s’agit de leur progéniture.

Ceci étant dit, s’il y a une chose que l’émission pourrait définitivement faire mieux, c’est rendre justement les adultes aussi à l’aise que les enfants sur le plateau, ceux-ci semblant parfois un peu trop intimidés par les caméras.

L'équipe de production a néanmoins eu le bon réflexe de remplacer la psychologue responsable de « la garderie » de l'édition originale par un animateur pouvant conférer plus de légèreté à la proposition tout en en accentuant le ton bon enfant, ainsi que certains artistes invités (dont Cynthia Wu-Maheux, Mario Tessier et Marie-Soleil Dion) pouvant amener le même genre d'énergie.

Notons également que la moitié des situations présentées aux jeunes participants dans cette mouture ont été imaginées au Québec, ce qui n'est pas peu dire pour une telle adaptation.

« C’est un beau show de pandémie. C’est un show qui va faire du bien. Les enfants sont drôles, attachants et spontanés. C’est extrêmement vrai », lance Pierre Hébert, voyant dans Les petits tannants un beau rendez-vous télévisuel qui saura captiver et amuser les téléspectateurs de tous âges.

La première saison des Petits tannants sera diffusée le vendredi à 20 h à compter du 7 janvier, sur les ondes d’ICI Télé.