Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Michel Brouillette et Stéphanie Perrreault, les auteurs de la version québécoise de la série Les bracelets rouges, qui connaît un succès considérable à TVA. Les téléspectateurs étaient unanimes lors de la première.
D'ailleurs, les scénaristes se disent emballés par la réaction du public. « C'est vraiment une grosse dose d'amour, on est un peu sous le choc », indique Stéphanie Perrreault. « On est super contents que les gens embarquent dans cette proposition-là. »
Michel Brouillette renchérit : « On était ben stressés lors de la première diffusion. À toutes les pauses, on allait voir sur les réseaux sociaux ce que les gens en pensaient. Le plus bouleversant pour nous, c'est quand on voit des gens qui disent :"mon fils a vécu ça et c'est vrai que c'est porteur de lumière". De voir que les gens qui ont vraiment vécu ça ne se sentent pas trahis, je trouve ça vraiment touchant. »
« On a une grande pensée pour les gens qui vivent ça pour vrai et la dernière chose que tu veux c'est qu'ils ne se sentent pas bien représentés. On est soulagés », ajoute l'autrice.
Pour ce qui nous attend pour la suite de la saison, Stéphanie Perrreault nous dit ceci : « Il va y avoir beaucoup d'émotions en montagnes russes. Il va aussi y avoir des grandes joies, des grandes tristesses. Disons que la gang va se souder de plus en plus et que les défis vont être de plus en plus grands aussi. »
Y aura-t-il de nouveaux personnages d'ici la fin de la saison? « Non, la gang est complète. Dans la première saison, on avait envie de se concentrer sur ceux-là et de les tisser au maximum. »
Concernant la finale, les auteurs mentionnent ceci : « Les mouchoirs doivent rester proches, mais il va y avoir des moments qui vont faire du bien jusqu'à la toute fin. [...] C'est toujours dans l'espoir, mais ça reste un hôpital... »
Il faut savoir que la série Les bracelets rouges est inspirée d'un format catalan. « On a eu une grande liberté face à l'original. On a refait les textes en entier », précise Mme Perrreault.
« On a pigé ici et là, on a gardé les bonnes idées, on a évincé les moins bonnes, on a adapté des choses. Une des choses qu'on a adaptées c'est de mettre autant de gars que de filles dans les patients et de faire vivre beaucoup les familles parce que dans la version catalane, les patients étaient beaucoup laissés à eux-mêmes », nous explique Michel Brouillette.
« On avait l'opportunité de mettre de l'avant plein de modèles familiaux qui n'étaient pas mis de l'avant il y a dix ans quand la série a été créée. On voyait de belles opportunités de scènes entre les parents et les ados et les parents entre eux. »
L'autrice ajoute : « Sauf que tout ce qui est "l'amitié est plus forte que tout", la lumière, l'histoire de Félix, qui est celle de l'auteur original qui a partagé son histoire à lui, ça, ça se retrouve dans notre version aussi. »
Les personnages de Justin et Flavie se retrouvent aussi dans la version d'origine. « La scène qu'on a reprise de façon semblable c'est lorsque Justin dit :"tu ne sais pas c'est quoi de devoir te faire amputer la jambe" et Félix répond : "je sais très bien" et là il ouvre la couverture et on voit que lui aussi est amputé », raconte M. Brouillette.
« En parlant avec des professionnels de la santé, on s'est fait dire que les jeunes, ça niaise beaucoup quand ils sont ensemble. Moi, ce qui me passionne beaucoup, c'est les moments d'attentes entre les drames. Qu'est-ce que tu fais après t'être fait annoncer une mauvaise nouvelle? C'est là-dedans qu'on voulait faire vivre nos jeunes. »
À noter que vous pouvez voir les auteurs Michel Brouillette et Stéphanie Perrreault dans la série. Le premier joue Alain, le physiothérapeute, alors que la seconde joue Marilou, une psychologue qui arrive à l'épisode 6.
Y aurait-il une deuxième saison? Les auteurs l'espèrent. « On aimerait ça, mais il n'y a rien de confirmé encore. »