En entrevue, Guy Jodoin se confiait récemment à notre équipe à propos de deux annulations crève-cœur, libérant tout à coup son agenda pour l'été. C'est ainsi sous le signe du repos et du bonheur que la saison se profile à l'horizon pour le comédien de talent. Mais pas de panique, son minois devrait réapparaître à l'écran en moins de deux.
Si maintenant, il y a du monde qui se dit « Ah, il est où, ce petit Jodoin-là? » Ben oui, effectivement, on devrait revenir pour une quatorzième année avec Le tricheur. On est en train de travailler ça, parce que ça a passé d'une boîte de production qui était TVA, à Déferlantes, avec Jean-Philippe Dion. On est en grosses réunions, avec ben des cerveaux. Tout le monde est au-dessus de la table, comme des gamins et gamines. On fait « OK, qu'est-ce qu'on pourrait faire? » On essaie de se dépasser. On essaie de revenir en septembre avec un tricheur 3.0. On connaît notre Tricheur, mais on essaie de le pousser à différents endroits.
Belle nouvelle pour les habitués! Mais après autant d'années, vient-on à bout d'idées d'invités? L'animateur nous rassure : « Non, tellement pas. Depuis le début, je dis, "Amenez-moi de la nouvelle, la chair fraîche. Donnez-moi des gens qui ne sont jamais venus, première année." Parce que quand tu mets des gens, c'est la première année, dans ce quiz qui va quand même assez vite, on les perd. Puis s'ils sont tricheurs, on peut voir qu'ils sont Tricheurs. Donc, c'est le fun de mettre des recrues. »
C'est tout de même tout un casse-tête de créer chaque semaine une symbiose entre des joueurs dont la complicité traversera l'écran. Jodoin rapporte d'ailleurs qu'à une certaine époque, l'ambiance de plateau qui est installée aujourd'hui, toujours confortable et joviale malgré la féroce compétition, n'a pas toujours été ainsi.
Ça ne cliquait pas à l'époque, les premières années. Ça cliquait moins parce qu'on [invitait] : deux personnes qui se connaissaient, deux autres personnes qui se connaissent, et un qui est comme un chien dans un jeu de quilles. Mais maintenant [on ne choisit] pas nécessairement des gens qui travaillent sur le même projet, mais des amis. On peut dire, à Mariana Mazza "Hey, c'est qui tes chums, toi?". Là, on les amène, puis le feu pogne déjà le lundi soir. Déjà, je fais "Wow! OK, ils sont très allumés. Il se passe de quoi?"
L'artiste à la barre de l'émission explique tout de même que ça ne s'arrête pas qu'au choix des candidats et que le jeu télévisuel demande énormément de préparation en amont. « Il n'y a rien qui est laissé au hasard. Les cinq arrivent, puis là, on est prêts. On a nos munitions, puis on fait, "Amenez les fauves. On va jouer." Après, c'est de l'impro. »
Cette préparation-là me donne de la culture parce que, sur chacune des questions, je les travaille. Que ce soit une guerre ou un président, tu sais, je creuse un peu plus. Puis j'en apprends plus chaque fois. Donc, c'est comme si j'allais à l'école, mais de façon autodidacte, et on me donne des questions! Ça m'apporte, et je sens que j'apporte quelque chose aussi.
Le tricheur devrait être de retour dès septembre sur les ondes de TVA et TVA+.