Stéphan Bureau reprendra du service au petit écran cet automne à la barre de l’émission Le monde à l’envers, un rendez-vous hebdomadaire de 90 minutes nous promettant débats et discussions passionnées sur les sujets chauds de l’actualité.
Le tout tourné en direct et devant public.
Lors du dévoilement de la nouvelle programmation de TVA, le principal intéressé a d’abord décrit ce nouveau mandat en ces mots : « C’est un format généreux, rare, parce qu’on voulait avoir du temps pour faire les choses correctement. En direct, parce qu’on ne veut pas que ce soit poli, que les angles soient tous arrondis. On veut vivre avec ce risque-là. On veut aussi être en mesure de répondre en temps réel à ce qui se passe dans le monde. »
Il s’agit évidemment du genre de propositions susceptibles de créer des remous sur les réseaux sociaux, comme un certain rendez-vous dominical d’une chaîne compétitrice l’a bien démontré depuis près de deux décennies. Mais ce n’est pas le type de risques qui inquiètent outre mesure l’animateur.
« Si on s’en soucie et qu’on a peur de ça aujourd’hui, on ne fera pas d’émission. Est-ce qu’il y aura des débordements? Évidemment, il y en a pour rien, pour des affaires insignifiantes », nous a-t-il confié.
Ce dernier poursuit en affirmant son désir que Le monde à l’envers soit plutôt la démonstration que deux personnes peuvent être assises à la même table, avoir des opinions diamétralement opposées, mais être tout de même capables d’échanger dans le respect et la bonne humeur.
Bref, ne vous attendez pas à avoir une version télévisée de Twitter.
« Je suis intéressé par les zones médianes. Je suis un extrémiste de l’espoir de pouvoir échanger sans nécessairement être d’accord, mais sans pour autant s’arracher la tête. [...] On va probablement décevoir ceux qui s’attendent à des débats qui vont changer la face de l’actualité, mais qui probablement vont commencer à nourrir un couloir plus large. Parce qu’il est vraiment étroit. Tout fait scandale avec rien. Si tu acceptes de te taire parce qu’un rien peut faire un scandale, il n’y a pas de chance que les affaires essentielles se disent. »
Parmi les collaborateurs réguliers de l’émission, on retrouve Yasmine Abdelfadel, Gregory Charles, Louise Deschâtelets, Sophie Durocher, Biz, Raed Hammound, Richard Martineau et Guy Nantel.
« Ils ne sont pas nécessairement là où on les attend. La télévision est un sacré révélateur de nuances qu’un texte dans un journal ne donne pas toujours », soutient-il au sujet de son équipe.
Notons que ce groupe n’est toutefois pas définitif, et sera appelé à grandir au fil de l’évolution de la proposition.
« C’est un processus qui commence, c’est notre noyau dur, mais il y a de la place pour les gens qui voudront se joindre à nous éventuellement, et qui vont développer une zone de confort aussi avec l’émission qu’on propose », confirme-t-il.
Stéphan Bureau est d’ailleurs confiant que nous découvrirons une autre facette de certains de ces joueurs dans ce contexte où il sera autant question de l’actualité des derniers jours que de « l’ère du temps ».
« Le concept de liberté d’expression, de ce qu’on peut dire, de ce qu’on a le droit de dire, de ce qu’on a envie de dire, de ce qu’on ne peut pas dire ailleurs, c’est un peu le fil rouge de l’émission. »
Stéphan Bureau souligne également que le public présent en studio, composé d’une centaine d’individus, ne sera « pas un décor », comme sur d’autres plateaux.
« Ce sera un public interactif, dynamique, et qu’on aura choisi en partie dans certains cas en lien avec le sujet abordé », explique-t-il.
Le monde à l’envers sera diffusé le vendredi à 20 h à compter du 16 septembre, sur les ondes de TVA.
