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Kimberly parle de représentativité à Survivor Québec : « j'étais la seule fille avec une autre nationalité »

Tous les joueurs et joueuses de <em >Survivor Québec</em>

Kimberly a fini l'aventure Survivor Québec parmi les trois finalistes. Elle a bien défendu sa place lors d'un conseil trépidant.

Nous avons pu discuter avec Kimberly 48 heures après la victoire de Nicolas.

La jeune femme nous a parlé d'un sujet peu abordé cette saison à Survivor Québec : la représentativité.

« Je trouvais que j'avais vraiment un rôle à jouer en tant que femme noire », nous dit-elle d'abord. « C'était difficile parce que j'étais la seule qui représentait le côté plus racisé en tant que fille, je trouvais que ça me mettait toujours une pression sur les épaules. J'essayais toujours de bien paraître. Quand j'avais de grosses émotions, quand je voulais des fois réagir sur le vif, j'essayais tout le temps de le gérer, de réfléchir avant d'agir. »

La pression est venue dès qu'elle a vu les autres joueurs et joueuses. « Tu as toujours moins de pression quand tu vois des gens similaires à toi. De voir Sango, oui, c'est l'fun, mais ça reste que j'étais la seule fille avec une autre nationalité, et on va toujours être plus dur avec ces personnes-là. J'ai ressenti une grosse pression - et probablement qu'une grande partie de la pression venait de moi - mais c'était important pour moi de bien représenter les membres de ma communauté, qu'ils soient fiers de moi, que ce ne soit pas négatif pour eux. Si j'avais été étiqueté "la méchante", on aurait pu mettre tous les gens dans le même panier. »

Elle ajoute : « En tant que joueur, quand tu es une fille, quand tu es en train de pleurer, que tu as de la peine, on dit que tu ne veux pas être là, que tu ne veux pas jouer, alors qu'un gars, on va plus dire qu'il a une belle vulnérabilité. Pour moi, c'était difficile parce que je voulais toujours être très forte. Je ne laissais pas sortir toutes mes émotions parce que je ne voulais pas que ce soit retenu contre moi dans le jeu. Si j'avais arrêté pendant l'épreuve où je me suis fait une entorse cervicale, on aurait dit que j'avais abandonné, que j'étais faible, mais j'avais mal. »

Kimberly indique que de revoir cette épreuve, celle où elle a transporté de la boue avec ses cheveux, lors de sa diffusion à la télévision n'a d'ailleurs pas été facile pour elle. « Ça m'a replongé dans cet évènement-là qui a été un peu pénible pour moi », indique-t-elle.

Pour guérir son entorse cervicale, Kimberly devait « se reposer ». On comprend bien que, dans un jeu comme Survivor, le repos n'est pas une option très viable. « J'étais chanceuse parce que la journée d'après c'était les enchères donc j'ai pu reposer mon cou une journée, mais je n'étais même pas capable de bouger ma tête vers l'avant ou de côté, c'était trop pénible. Faire l'épreuve sous les cages dans l'eau, deux jours plus tard, a été super difficile, c'était souffrant. La seule chose que j'ai prise, c'est des anti-inflammatoires et de la glace. »

Quelle jeune femme inspirante!

Elle nous raconte également qu'il y a un moment au dernier conseil de tribu qui a été coupé au montage lors duquel Sandrine a souligné le fait qu'elle était fière qu'une femme se retrouve parmi les finalistes de la première saison de Survivor Québec. Un commentaire hautement pertinent!

Bravo Kimberly, tu as dignement représenté ta communauté et les femmes!