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Jean-Sébastien Girard revient sur son entrevue avec Jean-Philippe Wauthier

Bonsoir bonsoir

Le jeudi 3 juillet dernier, Jean-Sébastien Girard recevait Jean-Philippe Wauthier sur le plateau de Bonsoir bonsoir, alors que ce dernier s'apprêtait à prendre le relais de l'animation du talk-show estival le lundi suivant.

Toutefois, quelques heures avant son retour en ondes, Jean-Philippe a annoncé à Radio-Canada qu'il ne reviendrait pas. Le Journal de Montréal révélait quelques jours plus tard que l'animateur était hospitalisé. Plus de détails ici.

« On m'a appelé le dimanche après-midi », nous révèle Jean-Sébastien. « J'étais en train de faire une longue sieste en faisant : " Ah, je suis content. Ça a été le fun Bonsoir, bonsoir. Le mois de juillet, ça va être cool. Ça va être mollo. Je fais ma petite émission de radio. Je vais aller sur des terrasses. Je vais aller lire des livres." C'était vraiment mon plan. Juste le luxe de faire une sieste l'après-midi, je n'avais pas fait ça depuis des mois. »

Puis en me réveillant, j'avais quatre textos de quatre personnes de Radio-Canada. J'ai tout de suite compris que j'allais animer deux talk-shows le lendemain.

Reprendre les rênes à quelques heures d'avis n'a pas été trop difficile pour le suppléant aguerri. « C'est sûr que je n'ai pas pu me préparer comme je me prépare pour les autres émissions. Mais... En fait, je me suis rendu compte que peut-être que je suis over-préparé généralement parce que je m'en suis quand même très bien sorti. Mais je veux tellement bien faire les choses puis faire les meilleures entrevues puis sentir que les invités sont respectés. »

Il ajoute : « Je me suis débrouillé en ayant très peu de marge de manœuvre alors je me disais que, pour la suite, j'allais peut-être en faire moins, mais finalement, je n'ai pas été capable. J'ai recommencé à travailler comme un fou. C'est dans ma nature. »

L'entrevue qu'il a faite avec son collègue Jean-Philippe le jeudi d'avant avait fait couler beaucoup d'encre. Le public a immédiatement remarqué qu'il n'était pas prêt à reprendre son poste. « Évidemment, dans ses réponses, je sentais que... quand j'ai posé la question : "Comment ça va?" et il fait comme "ça va mieux". Évidemment, le terme "mieux", je ne suis pas psychologue, je ne suis pas médecin, mais je pense que quand tu reviens après un épuisement professionnel, il faut que ça aille plus que "mieux". Je n'en ai jamais eu, mais je connais des gens qui en ont eu et ça a été très long. Je pense que tout le monde s'entend pour dire que c'est souvent très long. »

Il enchaîne : « Et comme je disais aussi dans l'entrevue, probablement que, dans un autre contexte, les gens qui ont un travail plus traditionnel, généralement, ils font un retour progressif. Là, ça revient à temps plein, dans un contexte quand même très exigeant, dans un contexte aussi où tu es scripté. C'est sûr que les gens écoutent les premières émissions pour voir comment tu es, si tu es correct, si tu a l'air bien. C'est énormément de pression. »

En fait, le reste a effectivement donné raison au fait qu'il n'était pas prêt, malheureusement. Je ne suis pas tombé en bas de ma chaise.

Avait-il été étonné quand on lui a appris que Jean-Philippe revenait en juillet? « Non, parce que moi, je ne l'avais pas vu entre ça. Je ne savais pas comment ça avait évolué. Je me disais : "Bon, ça fait peut-être quelques semaines qu'il va vraiment mieux puis tout va bien. Il est en forme." Je ne savais pas dans quel état j'allais le trouver à cette entrevue-là. »

Jean-Sébastien indique ne pas avoir de nouvelles de son ami. « J'ai envoyé des cartes par textos. Je reste quelqu'un du travail. Si on commence à tous écrire 20 fois... Je vais le laisser tranquille. Il sait qu'il peut me contacter à tout moment, mais je ne me rappellerai pas à sa mémoire constamment. Je ne pense pas que c'est ce dont il a besoin présentement, d'avoir des notifs de collègues de travail. »

On souhaite un prompt rétablissement à Jean-Philippe et une bonne fin d'été à Jean-Sébastien!